lundi 17 août 2009

Le stylo argent , pour tracer dessiner sur les cuirs , les peausseries .


Bonjour,

Suite au sujet " Doublures, cuir, toile,..." où j'ai parlé de ce merveilleux petit accessoire, j'ai reçu quelques questions à propos de ce stylo argent. Ce petit message permettra de mieux comprendre ce qu'il est, sa facilité d'usage, sa grande utilité, sa diversité d'utilisation.

Sur le cuir, bien évidemment, mais toute sa quintessence prend place dans le cadre de la Sellerie-Bagagerie-Maroquinerie. Beaucoup plus rarement, dans
la Chaussure, où c'est la craie qui est la plus utilisée.

La craie

Dans ce cas, c'est pratiquement toujours pour le traçage exact d'une pièce en applique apparente, mais également pour visualiser un talon à la découpe particulière, un rempli, une semelle, une première peau de propreté , etc. Dans tous ces cas, on passe la craie en bordure de l'endroit à repérer, on applique ensuite talon, rempli semelle etc. La forme est automatiquement reproduite sur l'autre morceau. Tellement facile à faire, beaucoup plus à écrire .

La craie a, malgré tout, quand même beaucoup d'utilité dans la cordonnerie , avec modèles en papier pour premières de propreté, semelles sur des croupons, talons sur des plaques de caoutchouc ou de rug, etc

La pièce, découpée et amincie aux dimensions exactes, est posée sur la chaussure à l'emplacement exact de l'accroc ou de la déchirure. En bordure de cette dernière. La craie, une fois écrasée en poudre, est tout simplement passée à l'aide de l'index ou du médium, selon la préférence de l'artisan. On obtient ainsi la découpe très parfaitement de la pièce .
On peut maintenant préparer en parage, amincissage, grattage, encollage .
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2010/06/dans-la-serie-piece-collee-en-applique.html

Le stylo

Pour le stylo c'est différent, il est fait pour tracer, d'une manière fine et précise , Des morceaux pour une découpe , pour les coutures , les pré visualiser , dessiner des motifs, bref pour toutes les autres obligations et désirs.

En revanche , il faut pouvoir ensuite effacer les tracés .

L'emploi du stylo bille peut être envisagé du coté chair, et encore, risque de toujours voir des traces, et de tacher des parties nobles, surtout lorsque l'on connaît la difficulté à enlever le moindre trait d'encre, bien qu'il existe à la revente des produits spécifiques et efficaces pour ce genre de problèmes.

Le crayon-mine est pratiquement inefficace, et marque le cuir en relief.

En revanche, ce petit outil miraculeux , " le stylo argent " regroupe tous les avantages, sans avoir aucun de ces inconvénients. On peut tracer, dessiner à loisir, pré visualiser, pour en finale, pouvoir tout effacer facilement avec un morceau de crêpe.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2011/09/comment-enlever-la-colle.html

A ceux qui en auraient l'utilité, aux autres qui voudraient s'amuser, bon dessin et bon amusement.

Amicalement,
Tictac

samedi 15 août 2009

Petit additif pour le Rempli . Solvant et écologie .

Il y a quelque temps, j'ai fait un sujet " le rempli " c'est dire pour moi l'importance de cette petite partie de la chaussure. Dans ce dernier, j'ai décrit ce que mettent l'industrie, les artisans, ce que je mets et préconise, donc rien de nouveau en fabrication dans ce post sur le rempli .
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/08/le-rempli.html

Toutes les réponses ou presque sur la composition ont été, interrogations, suppositions, inconnues, souvent ironiques et péjoratives. Avec toutes ces suppositions sur la composition , tous ces " si " on pourrait mettre Paris en bouteille, mais aussi faire et dire tout et n'importe quoi. J'ai écrit plus haut : " peut être que les industriels , comme moi, trouvent le rempli en agglomérat de liège dépassé " . Peut être sont ce les prémices et le résultat d'une nouvelle direction dans la composition.

Les fabricants avides de progrès techniques et d'écologie, par leurs constantes recherches, essais, tests, vont peut être venir confirmer par un matériau comparable à ce que je propose, en mieux bien évidemment, un rempli micro poreux.

Attention, ne vous méprenez pas sur les compétences, le sérieux des industriels, je l'ai dit également dans un autre post, ils font des merveilles que l'artisan est bien en peine de reproduire manuellement. Pour remettre les choses à leur place, les industriels, soucieux de l'écologie, comme ceux que nous aimons, qui nous vendent des chaussures peu chères et pourtant de grande qualité, sortent d'usine des chaussures ou il n'y a plus de solvants.
De par une disposition légale et internationale avant de passer en finition, la chaussure est introduite dans un caisson qui élimine tous solvants, à moins de trois degrés, qui fixe le cuir sur la forme, et en même temps retire tous les solvants. Certains fabricants sérieux doublent l'opération.

Il faut bien comprendre que toutes les chaussures quelles qu'elles soient , reçoivent des solvants, puisqu'il faut bien fixer tous les éléments de la chaussure entre eux. En plus, cette mousse ne peut se fixer qu'avec de la colle sur la première de montage, donc solvant en plus de la mousse, qui elle par contre ne laisse rien passer au niveau respiration de l'ensemble de la chaussure.
Si certains agrafent seulement cette mousse, j' ai décrit les inconvénients. Tous ceux qui pensent que la chaussure à la vente contient des solvants ont tort, bien que l'on soit obligé d'en mettre dans beaucoup d'opérations .
J' ai dit la modération dans l'affirmation qu'il faut avoir, les critiques, les jugements à l'emporte pièce à éviter, quand on n'a pas tous les éléments pour juger, ni surtout les connaissances et les compétences .

Très amicalement,
Tictac le besogneux

vendredi 14 août 2009

Les différentes machines à coudre de votre cordonnier .





























le piquage peut s'effectue avec plusieurs sortes de bâtit de machines à coudre,
Pour ce genre de machine à coudre, trois grandes catégories, 
les machines plates pour le piquage des tiges, l'assemblage de leurs diverses parties et des doublures.
les machines à pilier, les piquages des tiges sur la doublure en vue de faciliter leurs galbes pour le montage / moulage des tiges sur la forme à monter, décolleté, quartiers, etc...permet l'assemblage des différents éléments d'une chaussure à tige montante, bottes, bottines, cuissardes, chaussures de sport en général, de marche et de confort.
les machines à rouleaux, à tube, à bras, pour l'exécution plus spécifique de certaines opération et travaux particuliers, ( piqûres d'arrêt, bordage, rempliage, etc...et les réparations de chaussure de leur piqûres.
Certaines machine ( à tout faire ) à bras pour les réparations peuvent se transformer facilement en quelques secondes en machines à plateaux, avec tous les avantages que l'on comprend facilement.
Toutes ces machines pour les peausseries, les cuirs épais sont cousus avec des machines plus " sérieuses " sachant que l'industrie dispose d' un nombre impressionnant et divers pour ses travaux différents.










Dans l'atelier de votre cordonnier, trois machines à coudre principales lui servent à faire pratiquement toutes les réparations nécessaires à la longévité de vos chaussures.
J'exclus la machine goodyear, présente en industrie, mais absente de nos ateliers, je n'en ai jamais vu.
Dans le temps l'atelier du cordonnier ne possédait qu' une seule machine, celle à coudre les tiges ( à tout faire ) pas besoin des autres,
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2011/10/les-couseurs-lorganisation-dun-atelier.html

En cas de couture goodyear usée ou abîmée, le cordonnier passe en trépointe, pour ceux qui savent le faire, les autres se contentant de faire un cloué, ou, bien sûr, de ne rien faire.

A noter l'obligation en cas de survie même pour les artisans, de consolider à la petite bleue la trépointe sur la partie décousue, de pratiquer un cloué à la semence tête coupée, procédé qui pour imager, a l'effet d'un serre-joint resserrant semelle d'usure et trépointe vers la première. Un petit point ayant toujours tendance à tirer sur la trépointe, avec toutes les précautions prises avant le passage à la machine à coudre, j'ai vu nombre de goodyear se déchirer à la traction du pieds de biche. Il est toujours préférable lorsque c'est possible, d'éviter les ressemelages.

http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2010/01/les-differentes-coutures-main-machine.html

Ensuite, on trouve, pour les petits points : les RAPIDES " E ", machines uniquement électriques, sur pieds, à deux fils, elles nous sont venues de l' industrie, très performantes, capables de coudre un pied en quelques secondes.
Ces machines venus des USA il y a déjà longtemps, sont de véritables monstres qu'il faut dominer, et ne peuvent être maîtrisées par le premier venu.
Ces machines dans l'artisanat ne " tournent " jamais assez, elles fonctionnaient 24 heures sur 24, les 3/8 étaient de mise à cette époque.
Elles sont longues à chauffer, et ne cousent que quelques paires par semaines, sans donner toute la grande possibilité de leurs moyens.

Les GRITZTNER, et leurs semblables, machines à deux fils, sur établi ou sur pieds, avec la possibilité de les faire fonctionner à main ou à l'électricité, moins performantes, réservées à l'atelier.

Les SD 28 , JUNKER , et leurs sœurs jumelles, à deux fils, petites, mais très pratiques, sur établi et uniquement à main.

A noter que certaines machines à coudre ont, avec le doigt d'entraînement qui permet le réglage et la longueur du point, un couteau qui en même temps que la couture, fait une sorte d' incision très fine, d'une belle finition.

Pour les machines à coudre blake ou dehors en dedans, elles sont sur pieds :
A deux fils point de navette, comme les types rapides et gritzners
a un fil " point de chaînette ". Moins performante que la précédente, mais surtout cette couture différente avec cet inconvénient, j'en parle dans le sujet " Coutures main, couture machine "

Pour les petit travaux :
SINGER, TEXTIMA, CLAES, ADLER, fonctionnement entrainement aux pieds ou à l'électricité, pour tous les menus travaux, tiges, oreilles, glissoirs, servent dans tous les domaines
" cordonnerie, bagagerie, maroquinerie, sellerie " blousons, sacs, valises, cartables, courroies, selles, etc.
Pratiquement tous les cordonniers utilisent les machines à pieds, il faut savoir avec l'habitude les merveilles et les performances que peuvent faire les machines électriques. Depuis des dizaines d'années je n'utilise plus que celles ci.
Ne pas rester rétrograde et être toujours être à l'affût du progrès et des nouveautés dans ce qu'elles ont de bon, en matériels comme en matériaux.

Il nous faut savoir tout faire, coutures, réglages et réparations, personne pas même nos fournisseurs qui parfois sont les vendeurs, connaissent leurs réglages et leurs utilisations.

Comme dans beaucoup de domaines certains petits génies très doués et inventifs, remettraient en action n'importe quoi.
Il est courant de voir sur des supports professionnels des demandes d'artisans pour des manuels d'utilisation, ou des renseignements pour la bonne marche de modèles de différentes machines à coudre.

j'ai eu le bonheur d'hériter d'une Rapide de plusieurs dizaines d'années, neuve, jamais utilisée, le propriétaire partait à la retraite sans jamais avoir su comment la faire fonctionner.

Très amicalement,
Tictac

Prix par rapport à la qualité de fabrication des chaussures .

Depuis quelque temps, je crois voir plus d'interrogations que d'habitude de la part de mes clients et des passionnés de chaussure sur la mise de fond engagée par rapport à la qualité de fabrication .

Un petit proverbe dit "c'est le cordonnier le plus mal chaussé ". c'est malheureusement vrai pour beaucoup que j'ai côtoyés, pas pour moi, comme je l'ai dit dans un post. Je ne regarde jamais en premier le nom des marques, mais avant tout les montages, la qualité de fabrication, et les matières premières. J'ai " beaucoup " de paires de souliers, trop pour moi, en tout cas une trentaine.

Il est difficile de citer des marques, mais il apparaît que de 150 à 300 euros , il vaut mieux acheter à 150 qu'à 300 euros. Je ne vois pas souvent de différence en qualité de fabrication, aux procédés de montage, lorsque je démonte pour la réparation ou rien ne peut tromper, des qualités de fabrications parfois en mieux, mais souvent en plus mauvais .
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/09/appellation-des-procedes-de-montage.html

Après, vers 500 euros, la qualité devient très différente et bien meilleure en peausserie, doublure, semelles d'usure, couture, finition, ne parlons pas des montages, ils peuvent être les mêmes, par contre le mur de gravure pour la couture du goodyear, sera gravuré, fait dans la première de montage, au lieu d'être rapporté, collé ou cousu sur la première.

Une marque anglaise pour moi domine, la qualité est toujours constante, bien qu'un rachat assez récent fasse dire et croire aux amateurs à une dégradation de la fabrication, je ne l'ai pas perçue, et n'ai pas vu de différences, jamais de grosses lacunes. Nous sommes trois professionnels qui avons, sans concertation , la même opinion et les mêmes achats .

Attention aux souliers de grands faiseurs par rapport aux fabricants, vous seriez parfois étonnés de la qualité des premiers par rapport aux seconds.

Au moment de l'achat, quelle que soit la marque, il faut regarder le modèle. Il y a des points importants, des endroits, des défauts de couture, de cuir creux, de maladie, de dimensions, de hauteur, de portée, facilement repérables.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/12/petits-conseils-et-verifications-avant.html

Je vois malheureusement, trop souvent, une uniformité dans la qualité, quel que soit le prix. Pour ce qui est cher ou très cher, ce que nous attendons n'est pas toujours au rendez vous, ensuite les goûts et les couleurs, toujours les différents montages que certains préfèrent à d'autres . J'ai malheureusement vu dernièrement sur des souliers d'une marque des plus prestigieuse, un montage en goodblak, ce que n'acceptent pas certains petits fabricants.

Je l'ai déjà dit ayez du bon sens, il dispense des connaissances. N'affichez pas, comme certains, des idées, des avis, des conclusions à l'emporte pièce, que n'auraient pas des professionnels plus avertis, bien plus à même de juger. Face aux affirmations de certains, je me sens très amateur .

Très amicalement,
Tictac

jeudi 13 août 2009

La gravure

Bonjour,

La gravure est une incision, faite avec un tranchet " frais " dans le cuir qui part, du bord de la semelle d'usure, large d'une dizaine de millimètres en oblique à 45 degrès, jusqu'à la moitié de l'épaisseur de la semelle.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/11/comment-faire-un-ligneul.html

On doit veiller à la profondeur, trop fine, les fils de la couture s'useraient trop rapidement, trop profonde elle affaiblit la semelle qui risque de se casser, ou de se couper.
La gravure est faite pour protéger la couture de toutes les agressions, marche etc...Elle est faite manuellement ou mécaniquement.
La semelle d'usure brochée parfaitement,
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2011/05/brochage-finition-parfaits-en-dehors-en.html
on humidifie les bords de cette dernière d'une manière importante, en plusieurs fois, souvent à l'aide d' un blaireau, parfait pour cet usage pour facilité l'incision très difficile à pratiquer, s'aidant toujours du pouce en support et en guide.
Avec le dos du tranchet, on casse le bord de la semelle souvent d'ailleurs très coupant, faisant une marque, un angle d'à peine 1 mm, qui servira de repaire pour la gravure.
Avec un tranchet frais, on pratique donc cette incision, qui pour être parfaite, doit être faite en une seule fois, demandant force, mais surtout maîtrise et dextérité peu commune de l'utilisation du tranchet.



A l'embauche pour moi , une simple gravure " en examen " parfaitement faite , donnait au maître d'apprentissage une certitude, de l'habileté de l'ouvrier au maniement du tranchet, dans toutes ses applications , mais dans les opérations de la chaussure en général.
J'ai vu très souvent apprentis et même ouvriers, couper d'un seul coup, toute la semelle lors du gravurage.
A l'aide d'un machinoir plutôt fin on lisse le fond de la gravure, avec un outil, pour moi le coté opposé du tranchet, par un mouvement de levier, on relève le mur de la gravure " la lèvre "
Normalement avec un dard ou relève gravure :



parfaire au marteau cette opération en premier avec la panne, ensuite en tapant tout au long de la lèvre, ensuite la recourber vers le centre pour dégager au maximum l'accès à la couture.
Le fond est creusé par une rainette, ou viendra se loger le fil pour éviter une sur épaisseur, par la suite.
Le petit point fait au ligneul, avec des soies de porc,
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/11/comment-faire-un-ligneul.html

la gravure est grattée avec la pointe du tranchet ou à la rape pour l'adhérence au collage. Pour rabattre la lèvre un seul outil est nécessaire, le marteau, on rabat avec la panne le mur, on martele ensuite la gravure mais aussi toute la surface pour égaliser et raffermir le cuir, ensuite avec le manche, on lisse toute la surface. Certains utilisent pour cette même opération, l'astic.



Peu de cordonniers ont fait, ou feront une gravure selon cette manière de faire. A "mon époque " nous le faisions plusieurs par jour, pour accéder au blacke, au petits points à la main, ou à la machine.
Dans des ouvrage spécialisés , j'ai vu écrit, et vu procéder à des gravures ? tracées à 5 ou 6 mm du bord de la semelle par une incision presque verticale, je suis simplement très étonné n'ayant jamais des maitres d'apprentissage procéder ainsi, et transmettre ce genre de savoir, mais personne ne détient la vérité, ni mes maitre, ni moi même.
Je ne vais pas finir sans évoquer la rainette, cette dernière est faite manuellement à l' aide d'un petit outil à manche en bois, comme une alène, réglable en écartement, par rapport au bord de la semelle.



A la machine, c'est comme une petite fraise que l'on verrouille en baïonnette sur l'arbre central du banc, ou sur le système de la fraise de lisse ou du talon à baïonnette ou revolver, toujours réglable en écartement.



Dans un autre cas, en même temps que la couture, certaines machines petits points, font une incision avec le doigt d' entraînement, ce n'est pas une gravure, c'est ce que j'appelle l'incision, cette saignée se referme sur la couture,une rainette est large pour laisser le couture apparente.

Une gravure n'est ni ouverte ni fermée, mis à part au moment de la couture, finie c'est tout simplement une "GRAVURE " autrement ça peut être tout ce que vous voulez, mais pas " UNE GRAVURE OUVERTE "
Une couture peut donc être faite sous, " rien " lorsque aucune préparation n'est faite, sous GRAVURE, le gravurage traditionnel est le summum ce que j'ai décrit qu'il soit manuel ou mécanique, sous RAINETTE, avec cette préparation en rond, mécanique ou manuelle, sous INCISION lorsque elle est faite en même temps que la couture par la machine à coudre, on pourrait parler en quelque sorte de rainette, mais surtout pas de gravure " fermée "
A noter que peu de fabricants , même des grandes marques, procèdent au gravurage , intérrogés, l'argument est que pour la clientèle, la vue de la couture renseigne immédiatement sur un montage cousu.
S'adressant pourtant à des amateurs avertis , à même de reconnaître une couture sous gravure , ce dernier montage serait très préférable.

Repetto nous donne sa version de la gravure, mais à l'intérieur, à l'envers :
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/04/le-cousu-retourne-selon-repetto.html

J'espère par ce petit sujet enlever certaines interrogations, que j'ai cru voir dans beaucoup de demandes sur le type de gravures.
Très amicalement,
Tictac le besogneux

La pré découpe , poste important dans la cordonnerie .









Bonjour,

peut être que beaucoup de cordonniers modernes n'ont pas connu le moment ou tout dans la cordonnerie, tout était en croupons, plaques caoutchouc à semelles, élysée, rug, crepex, etc... à talons, caoutchouc, cuir, sous bouts etc... peausseries entières, pour les pièces, les glissoires, les collets battus, pour ceintures etc...

Dans tous les sujets que j'ai faits, les photos montrent toujours des articles en pré-découpe. présent depuis très longtemps maintenant à la disposition du cordonnier, réticent pour ma part au début, croyant faire des miracles en positionnement à la recherche du meilleur morceau en économie, perte de matière première.







Toujours à la recherche de nouveautés quand même et de gain de temps, avec la gentillesse d'un crépins qui m'avait donné à l'essai un échantillonnage de pré-découpé, j'ai testé !Et là pour moi miracle, gain de temps, en recherche des plaques, les trier, les tirer, les ranger, économie d'argent et de ses forces, rangement facilité, vue immédiate et constat des épaisseurs, des largeurs, du stock, plus besoin de gabarits en papier faits à la râpe à chaque paire de chaussures, plus de risques d'erreurs, découpe du même pied en semelle d'usure, de première peaux de propreté, de montage, et oui cela arrive aux plus précautionneux.



Si j'insiste sur tous ces petits maniements, c'est qu'on ne se rend pas compte lorsque on ne le fait pas, de tout ce qu'il incombe d'accomplir et qui devient une contrainte lassante au cours des années, avec aucun enrichissement et apprentissage, le gain de temps qu'il faudrait comptabilisé, évalué en heures sur une semaine en économie de temps, mais aussi de fatigue.




Les matériaux sont tous maintenant pré-découpés, cela va des cuirs à semelles, à talons, pour femme de toutes les formes bizarroïdes allongées, les collets battus pour les ceintures etc...
 les premières peaux de propreté 
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2011/04/toutes-les-premieres-peaux-de-proprete.html




Les pompons des mocassins.




pour aller jusqu'aux glissoires, même les petites pièces de toutes les formes, grandeurs, qui peuvent être amincies à la demande en usine.



Si les dimensions sont standards en général , elles peuvent être par certains crépins performants faites selon vos désirs. Nous n' avons maintenant recours à la découpe manuelle, que pour des travaux particuliers, en dimensions et en formes particulières surtout.



Une petite anecdote, apprenti, mon maître d'apprentissage découpait dans un croupon une paire de semelles en cuir, la méthode est de coincer, le croupon entre ses jambes et au tranchet, en joignant force et habileté, en faire la découpe.

Était présent un colosse boucher ami, qui argumentait sur la facilité de notre métier, nous travaillions toujours assis à l'époque, sans besoin de recourir à la force, en un mot simple par rapport à son métier dur et difficile, il est vrai ne serait ce que le port des quartiers de viande, déclarant découper une semelle avec facilité. Mon maître la prit au mot et paria avec lui tout ce qu'il voulait, ce colosse fut incapable de découper deux centimètres de cuir. Si la force est parfois nécessaire, l'habileté, la dextérité, le savoir faire est beaucoup plus important.

Ce maître se permettait sans gabarit, en regardant les souliers de faire en même temps la découpe au tranchet dans le croupon coincé entre ses genoux, personnellement je ne l'ai jamais fait, et jamais vu faire !


En regardant travailler on apprend, on sait comment faire, mais le savoir faire! dans beaucoup d'exemples maintenant, si on est pas obligé de le faire, on est simplement obligé de savoir le faire .
Très amicalement,
Tictac le besogneux

Cuir régénéré , cuir véritable .

Bonjour;

Tous les fabricants sont obligé maintenant d'indiquer par des sigles représentatifs de chaque matière et par des inscriptions, le types des matériaux utilisées, spécifiques à chaque parties de votre chaussure.
Semelle d'usure, double, première de montage, doublure, empeigne ou tige, matériau du talons.
A l'intérieur, sur la doublure, les sigles des matières et l'inscription cuir, cuir synthétique, caoutchouc, etc...
Dans les chaussures, vous voyez sur la première de montage une vachette stylisée, marquée cuir véritable .
Dans vos chaussures, une talonnette, une demie ou trois quart de semelle peau de propreté est utilisée.
Le fabricant étant trop heureux, de vous laisser voir sur le reste la première de montage en cuir . " attention aux premières peaux qui vont jusqu'au bout, c'est souvent fait pour cacher la misère du salpa, donc c'est plus du carton que du cuir "







Il est bien rare de voir une première peaux de propreté entière qui ne cache pas, une couture blake en tenue de la trépointe à le place d'un goodyear, ou tout simplement du salpa, parfois les deux en même temps.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/12/ruses-etou-mensonges-des-fabricants.html

Sur grand nombre de semelles d'usure maintenant en que de semelle, le sigle de la vachette figure bien est présent mais si on regarde bien, ( à la loupe ) il y a marqué vraiment en tout petit " cuir régénéré " c'est du cuir reconstitué, c'est ce qu'est une planche de bois par rapport au multipan ou autres congénères agglomérés.
Si ce dernier à peut être un avantage en menuiserie ?, dans la chaussure il n' en a aucun, bien au contraire,

Que dire de ce cuir végétal 100 pour 100 naturel .

                                                   

Qui n'est en réalité que du carton.


                                                   

Toutes les chaussures neuves présentant cette particularité, dès le début d'utilisation nous sont amenées pour le recollage de leurs semelles.
Fragilité, usure prématurée, difficulté de la tenue à la colle, impossibilité de pose de semelle de protection, enfin il favorise l' humidité.
Quelqu'un le disait et le faisait voir l'autre jour par des belles photos, des couture qui ne servent à rien. Des coutures faites parfois réellement dans le vide, quelquefois imprimées ou moulées, fictives.
Je vois même constamment un grand fabricant qui prépare en goodyear, mais fait un soudé, jamais cousu en petit point, la couture n'est jamais faite !
Un autre, ou malgré l'emboîtage en cuir, le talon n'est jamais cloué ! C'est comme si sur une voiture on investissait en préparation et en pièces au montage d'une clim, mais qu'on ne faisait pas le branchement .
Soyez donc vigilants et regarder attentivement toutes les facéties de nos fabricants.
Amicalement.
Tictac .