jeudi 17 septembre 2009

Norvégien, Naufrage et sauvetage.



Ce matin sur des souliers de grande marque et de grande qualité, la trépointe cousue en norvégien, s'est déchirée à l'endroit de la couture, heureusement c'est la trépointe qui s'est déchirée, si c'est la couture par manque d'entretien qui se déchire, le problème bien que résolu de la même manière serait plus ennuyeux.

La raison, ces chaussures n'ont que 5 à 6 ans, elles peuvent donc durer deux à trois fois plus longtemps, non elles sont restées trois ans sans être portées, et malheureusement sans entretien également, ce qui aurait changé la donne.


On voit sur ces deux vues, le déchirement de la trépointe à l'endroit de la couture, amorce de rupture, et l'assèchement du cuir, qui en est la cause.


Pour cette réparation, pas trop de solution possible, un changement de trépointe, avec le coût important de la réparation dans sa totalité, et un ouvrier encore capable de faire ce changement, ils ne sont peut être plus légion.

Une réparation avec une couture blake, beaucoup d'ennuis pour ce genre de sauvetage, il vaut mieux aller vers cette autre manière décrite dans le sujet, tout cela fait l'objet de discussions et de conseils avec le client, qui seul prend sa décision et son choix.

Il faut glisser de la colle par tous les moyens disponibles et possibles, tournevis et pinceau, presser plusieurs fois sur la semelle de manière à ce que la colle liquide au milieu entre le semelle d'usure et le rempli, pénètre dans tous les recoins, qu'elle déborde n'a aucune importance, le support n'est pas délicat, on l'enlèvera facilement ensuite.


J'ai déjà dit ma réticence pour des réparations ou des protecteurs,à mettre des pointes dans les chaussures, mais là si ce n'est pas l'unique solution c'est pour moi en sauvetage la meilleure, cette manière de faire est utilisée pour moi souvent, il permet des récupérations et de résoudre pas mal d'inconvénients.
On va pratiquer en sorte au procédé de montage cloué 

Avec des semences très longues dans cet exemple, au marteau d'emboitage plus fin et avec plus de sensibilité pour moi dans ces travaux plus précis, faire river sur la première de montage sans retournement de la semence sur cette dernière.
Il faut qu'elles soient juste au bord de la première, ni trop loin ni trop près, pas dans la tige à l'extérieur, pas dans la doublure à l'intérieur.
La première de montage avait été au préalable mouillée et redressée à la presse pour la rendre la plus plate possible pour faciliter le clouage, cette dernière même sans une transpiration importante, se redresse toujours en périphérie.


L'endroit cloué de la longueur désirée, on peut en précaution, faire le tour des deux chaussures, mais moins on clou, mieux c'est, et le client averti, pourra prendre ses précautions d'entretien, pour que le phénomène ne s'accentue pas.



On coupe à la pince coupante les semences.


Au ras de la semelle d'usure.



Les pointes à têtes coupées.



On finit de river le semences sur la première de montage et la semelle d'usure.
Cette méthode est bien entendu valable pour tous ces genres de réparation, goodyear compris.



Passage au banc de finissage, à la bande sans fin, fine.



On enlève au crêpe tous les restants de colle.



Passage de la déforme au pinceau.


Une vue du travail terminé, ne reste plus que la livraison au client, en espérant sa satisfaction, notre récompense.

Très amicalement,
Tictac

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