mercredi 6 janvier 2010

Talons aiguilles, La pince électrique " chauffante ".


Les cordonniers le savent bien, certains emboîtages sont presque impossibles à démonter, ici la pince démontre toute toute son efficacité, les électrodes posées sur chaque pointe les font ressortir irrémédiablement.




La pince chauffante.







Les bonbouts oscar tout en acier, très peu demandés actuellement, au bénéfice des bonbouts à tige 3m, supertop, topy etc...




Les anciennes chevilles tout en plastique.



Les nouvelles chevilles en métal roulées.



les cheville mécanindus pour le remplacement.

Dans les années soixante, avec la venue des talons aiguilles modernes, un outil a fait son apparition dans nos ateliers, " la pince chauffante ".

Les talons aiguilles maintenant sont en plastique avec une cheville mécanindus que tout le monde connaît fendue qui permet la rétention de la pointe adaptée du bonbout à tige de 2,8mm de diamètre, Supertop, 3m, topy, etc...

Pour la réparation le cordonnier enlève la pointe si il en a la possibilité, autrement devant une usure trop importante ou la pointe de ce fait est arasée, la solution est de percer. Pour facilité l'opération on essai au maximum au chasse goupille d'enfoncer la pointe. Avec un forêt de 2,8 mm assez difficile à trouver dans la bricolage traditionnel, on perce pour ensuite remplacer le bonbout à tige. Pendant cette opération, faire très attention au frottement qui provoque un échauffement ou le talon peut fondre irrémédiablement sous vos yeux.

Avec les talons alu/bois, alu automatiquement recouverts en peausserie, il fallait retrousser cette dernière pour éviter par le même phénomène de chauffe, de voir la peausserie brûler et se racornir d'une manière irrémédiable, alors que le talon en plastique, peut quand même être remodelé à la main.

Pour la réparation certains cordonniers au lieu d'utiliser le procédé, mettaient une cheville de bois, le traditionnel bonbout vulkolan, ou cuir, collé et cloué par trois ou quatre finettes, le risque en cas d'usure trop importante ou de perte du talon, est l'impossibilité de percer ces finettes. je vois toujours ce type de réparation sur nos modernes talons aiguilles avec cheville mécanindus, vulkotop, vulkolan, king, topy, etc... ce qu'il ne faut bien évidemment jamais faire, percer ensuite pour réparer, devient pratiquement impossible.
Les possesseurs de cette pince seront privilégiés et pourront en chauffant les finettes, brûler et désagréger la cheville en bois.

Plus avant les talons sans être carrément aiguilles, plus trotteurs que aiguilles étaient faits de sous bouts en cuir, puis en bois, devenus aiguilles, moitié bois et alu, puis tout en alu avec un insert de bois en emboîtage pour la fixation, pour ensuite être fabriqués en plastique et ces fameuses chevilles mécanindus, permettant la tenue et le rigidité, avec recouvrage en peaux ou en enrobage de lamelles de cuir.
Le départ des talons aiguilles " moderne " avec bonbout à tige est arrivé avec les talons bois/alu, alu, le diamètre pouvait être de diamètre différents selon la grosseur du talon et selon le diamètre du forêt que le cordonnier utilisait pour percer, les chevilles longues en plastique étaient en une quantité importante de diamètres, nous les " enfilions " parfois les unes dans les autres pour trouver la bonne solution de maintenue du bonbout.

A savoir que dans certaines fabrication actuelles ou la cheville ne descend pas assez vers l'emboîtage, le talon se casse à l'arrêt trop précoce et fin de la mécanindus. Cette cheville peut être remplacée, l'extraire avec la pince chauffante, percer avec un forêt spécial, et repositionner la mécanindus à l'aide de la pince électrique.
Il nous arrive quelquefois devant des diamètres un peu particulier de mettre des chevilles spéciales en métal roulées qui permettent la rétention de le pointe. Il en existe de deux diamètre différents.

Avant la pointe était retenue par des tiges en plastique longues coupées à la demande. Les fabricants ingénieux avaient trouvé la solution pour nous faciliter la tache " la pince électrique " et nous vendre leur nouvel outillage.
Avec le mode de fixation des tiges en plastiques, devant une usure trop importante, il devenait impossible de percer ce mariage de matériaux dur et souple, acier de la pointe et plastique.


Cette pince avec ses deux électrodes posées de manière à faire contact sur la pointe pour faire passer le courant électrique, nous en avions la preuve devant un léger frémissement, un petit bruit, l'acier qui rougissait et une fumée qui ne tardait pas à se faire voir, et la pointe surgissait et sortait de son logement miraculeusement sous nos yeux.

Devant les nouveaux modes de fabrications pour les talons aiguilles cette pince n'a plus sa raison d'être, d'ailleurs je pense qu'elle ne figure plus sur aucun catalogue de fournisseur, mais bien évidemment je l'ai conservée, elle a pour moi une multitudes d'autres utilisations, par exemple dans la réparation des chaussures, pour retirer certaines pointes d'emboîtage très récalcitrantes et permettre le démontage sans abîmer ou marquer les talons avec le tournevis, en effet parfois nous sont demandés des recouvrages, ou le talon doit être parfait pour l'enrobage, alors que pour un changement, l'abîmer ou pas n'a aucune importance.
Je m'en sers très souvent dans beaucoup d'autres secteurs, ma passion pour les montres par exemple, elle permet de chauffer d'une manière très localisée d'une façon merveilleuse.

J'espère que beaucoup de professionnels l'utilisent, sans avoir l'âge de l'avoir connue lors de sa sortie en catalogue.

Très amicalement,
Tictac

lundi 4 janvier 2010

Comment faire un ligneul.

bonjour,

Dans tous les exemples et dans toutes les vidéos que j'ai eu l'occasion de voir, pour une couture main, pour un passage en trépointe, un petit point, un norvégien, etc...mais par contre comme je l'ai déjà dit dans d'autres messages, jamais de couture dehors en dedans, à croire que les artisans ne veulent pas ou ne savent plus le faire, toutes étaient faites avec des fils préparés en industrie, cirés poissé, mais jamais fait à la main, l'extrémité écrasée, déchiquetée de différentes manières avec différents outils pour l'affiner, et permettre le passage de l'aiguille.

Mais jamais fait par l'artisan, aux nombre de brins ( j'ai entendu parler de coron, c'est une appellation que je ne connais pas ) voulus selon la couture à faire et l'épaisseur à coudre, à la longueur nécessaire obtenue par le nombre de brasses, torsadé, poissé, avec cette poix noire qui à la couture forme une véritable soudure par le mélange des deux fils noués qui se solidifient par le refroidissement de la poix mélangée, aux extrémités préparées et obtenues fines comme un cheveu, pour la pose des soies de porc.

Le nombre de brasses du ligneul est conditionné par la longueur de la couture à faire, homme ou femme, blake, norvégien, goodyear, petit point, donc si la couture est faite jusqu'à la cambrure, ou fait le tour de la chaussure " baraquette " et si le procédé de montage possède une double ou pas. Une brasse, pour des souliers de femme, une brasse et demie voir deux pour des souliers d'homme, rarement plus.
En règles générales, selon l'épaisseur et la longueur, il faut compter cinq à six fois la longueur à coudre, plus dix à vingt centimètres selon l'aminci pour la pose des soies, en fonction du nombre de brins. Une brasse représente la longueur des deux bras tendus, la demie brasse, d'une main jusqu'au menton.
Le nombre de brins, les critères sont un peu différents et moins nombreux, c'est surtout, le côté homme ou femme qui est à prendre en considération et donc l'épaisseur du matériau. Il est au nombre de cinq pour les coutures les plus fines, jamais moins, et jusqu'à dix voir douze pour les coutures les plus épaisses, je n'ai jamais vu plus.
Le fil n'est jamais coupé , mais détorsadé sur le genou droit main droite, et vice et versa pour un gaucher, il est tiré de l'autre, il s'effiloche à sa rupture permettant ainsi une finition aussi fine qu'un cheveu, d'autant plus que chaque longueur sera décalée à chaque fois de deux à trois centimètres, en plus et en moins, d'un côté puis de l'autre. Nos maîtres d'apprentissages ne s'accommodaient pas de cette nouvelle manière de faire qui consiste à écraser, ou à taper pour faire ce semblant d'aminci, pour le bout du fil d'industrie, procédé utilisé par les plus grands bottiers.
Un ligneul fait à la poix véritable noire, ne peut, je l'ai dit se comparer avec un fil d'industrie, quelques soient ses qualités, une couture faite avec ces ligneuls ne peut se découdre avec l'usure de la marche, et tient jusqu'au bout la semelle d'usure. D'ailleurs certains artisans ne voient pas nécessité et déconseillent de nouer le point, ce que personnellement je ne préconise pas. Nouer le point est tellement simple, pourquoi s'en priver.
A ce stade le fil brut, pelucheux doit être ébarbé et lissé, une bonne manière est de lui faire faire une boucle autour d'un objet rond et lisse ( clanche de porte, manivel de machine ) une extrémité dans chaque main, de lui faire faire des va et vient par portion, sur toute sa longueur.
Le fil terminé, il est ensuite roulé, modérément cette première fois pour permettre de poisser le plus possible l'intérieur du fil. Il est pour cela plier en deux sur une pointe dans l'établi ou sur tous autres point d"encrage, comme pour la première opération, avec la paume de la main toujours sur le genou.
la poix a été auparavant malaxée avec les mains pour la ramollir et la rendre utilisable, mais elle peut être aussi chauffée au bain marie. Le bloc de poix tenu d'une main, le fil est passé dessus très rapidement tenu par le pouce, les brûlures sont monnaies courantes. l'échauffement provoque la fonte de la poix qui pénètre dans le fil.
Il faut le lisser, un petit morceau de peausserie est découpé, le fil passé au milieu toujours fixé sur l'établi, un mouvement de va et vient très rapide également contribut, à la bonne finition et pénétration de la poix, les brûlures sont obligatoires.
Il faut maintenant le rouler parfaitement, de deux façons, comme la première fois accroché sur l'établi et tourné sur le genou, ou au marteau, fixé par une pointe, à l'endroit de tenue du métal sur le manche, le ligneul est tenu par moitié par une main en position haute, et c'est le marteau qui est roulé et lancé sur le genou pour la torsade rapide du ligneul.
Il faut maintenant poser les soies, chacun a son procédé, soie fendue ou non, la meilleure manière et la plus solide est la pose " soie fendue ", jusqu'aux deux tiers de sa longueur. La soie se compose d'une tige avec d'un bout une boule qui représente le bulbe pileux, et de l'autre plusieurs petites branches, les diviser en deux en nombres égaux, puis tirer de chaque côté pour l'ouvrir jusqu'au deux tiers. l'extrémité du fil est inséré dans cette fourche, la soie est tenue de chaque côté par le pouce et l'index, le fil tenu entre les autres doigts et la paume de la main, la soie est torsadée entre les deux doigts, puis lachée et le fil tout seul vient s'enrouler pour faire un mariage de torsades, soie et fil entremêlé. Il est enroulé jusqu'au deux tiers de la soie, au moment ou fil et soie sont de diamètre légèrement inférieur, à celui du fil complet. A cet endroit l'ensemble est percé avec une alêne, l'extrémité de la soie est passée puis retournée, pour un verrouillage des branches de la soie et du fil.
C'est tout un art de faire un ligneul, particulièrement la pose de la soie, il en existe plusieurs manières, toutes un peu comparables et un peu différentes, avec la possibilité de deux verrouillages.
C'est maintenant, la couture, le cordonnier doit tenir sans jamais les lâcher en même temps les deux soies, l'alêne d'un côté et la manicle passée sur l'autre main, elles servent à serrer le fil entouré sur l'alêne et sur la manicle. Un premier trou est fait petit, dans ce dernier le fil est lissé par morceaux par va et vient sur toute sa longueur, la couture doit être faite le plus rapidement possible, il ne faut pas que la poix durcisse et ne permette plus le coulissement des deux fils, tout colle d'une manière abominable de partout, le meilleur moyen et les conseils de nos maîtres, se passer la main dans les cheveux, avec tous les ennuis que cela comporte.
Combien j'ai vu d'apprentis et moi même à mes débuts, casser le fil au premier point, à la jonction Soie ligneul, endroit de fragilité. Tout est à recommencer, on ne peut refixer une soie sur une extrémité cassée, pas question de faire comme nos bottiers modernes.
Je l'ai dit, lors de concours, les plus performants cousaient un pied en une douzaine de minutes, ( n'oublions pas l'appellation de certains coutures " petits points " ) le ligneul fait et lissé dans le premiers trou. Ce qui était un travail quotidien pour nous est devenu une prouesse technique maintenant.
Très amicalement,
Tictac

" Démontages " ... Churc'h, Lobb, santoni, Bowen, Grenson, bailly, Tod's, etc...


Bonjour,
Le titre est bien pompeux pour ce genre "d'expertises " Certains amateurs et forums pratiquent ces démontages aidés par des professionnels.
Ma formation toujours axée pour la survie des souliers s'accommode mal de certaines pratiques, clous, eau de javel, etc ... et couper en deux des chaussures pour savoir ce qu'il y a à l'intérieur.
Dans mes petites expertises sans démontages quelques inconnues, Rempli, mur de première de montage pour le goodyear, contrefort et bout dur, cambrion, je pense cette liste exhaustive.
Pourtant les amateurs et les professionnels connaissent bien l'uniformité des fabrications dans le Pac, et mis à part ces inconnues, souliers en mains les professionnels à fortiori, ainsi que les amateurs avertis, ceux qui se seront donné les moyens d'appréciations, peuvent reconnaître tous les autres critères de qualité, un oeil averti au moment de l'achat, peut bien souvent écarter tous les autres défauts, ceux qui sont bien visibles, ils seront de différents types, esthétiques " le client voit si il peut s"en accommoder " ou pas, ou de malfaçons et de construction " ces derniers pour moi souvent rédhibitoires. Il en va bien entendu différemment pour le neuf et le mesure.
j"ai fait un sujet " prix par rapport à la qualité de fabrication des chaussures " Il serait intéressant de mettre le sujet que j'ai en tête depuis longtemps, " Petits conseils avant l'achat " il est toujours dans mes cartons,
Il n'y est plus.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/12/petits-conseils-et-verifications-avant.html
 très facile à rédiger mais beaucoup plus laborieux de l'étayer par des photos, ce qui demande une collecte assez impressionnante., car heureusement toutes les chaussures de qualité qui nous sont apportées, n'en présentent pas.

On le sait bien dans le Pac :

les procédés de montage :
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/09/appellation-des-procedes-de-montage.html

Goodyear,

Norvégien,
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/09/norvegien-ou-sandalette.html
sandalette,
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/10/autre-montage-le-sandalette.html
Cousu retourné :
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/04/le-cousu-retourne-selon-repetto.html
Flex,
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/03/nouveau-procede-de-montage-le-flex.html
 Mixte,
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/10/autre-montage-le-chapelet-ou-cousu.html
Soudé,
 Blak,
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/08/couture-blacke-la-main-parent-pauvre-ou.html
blakrapid,
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/08/bien-que-certainement-tout-le-monde.html
les autres chevillé bois, cloué, n'existant plus de nos jours.

Leurs coutures :
Sous rainette, sous incision, sous gravure.

La première de montage :
En cuir, en salpa, en mariage de cuir à l'avant, de salpa à l'emboitage, en salpa, en fibre synthétique.

Les doublures :
En peausserie, mariage cuir à l'avant, toile à l'arrière.en synthétique.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/08/la-question-posee-dans-une-autre.html

l'emboîtage :
Cloué, soudé, cousu, collé/cloué.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/08/emboitage-colle-cusu-collecloue.html

Sous bout :
En cuir, salpa, moulé plastique,
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/09/sous-bout-en-cuir-ou-enrobage-de.html

Bonbout :
En cuir, cuir/coin caoutchouc, caoutchouc;
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/11/bonbouts-cuir-coins-caoutchouc-ou.html

Le rempli :
En majorité en liège. J'ai dit ce que j'en pensais dans le sujet " le rempli "
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/08/le-rempli.html



Mur de première de montage pour le goodyear :
Rapporté, collé ou collé cousu.



Contrefort :
Thermoformé, mais tout est possible, j'usqu'à du carton.
Bout dur :
Thermoformé, tout est possible, jusqu'à du carton.
Cambrion :
En grande majorité en métal " j'ai dit ce que j'en pensais dans le sujet " cambrion et rapid cambrure " mais tout est possible puisque j'ai vu du cambrion en tôle de bidon d'huile.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/08/le-cambrion-et-la-rapide-cambrure.html




Point n'est nécessaire de faire subir des tortures à nos souliers pour savoir donc leurs fabrications, ce que l'on ne voit pas est deviné presque à 100 pour 100, et ce que l'on voit n'a pas besoin de démontage.

Dans le Neuf et le Mesure:
C'est différemment, ont sait pratiquement toujours la grande différence de ce qui se trouve aussi à l'intérieur, la qualité des peausseries, des tige, des doublures, les contreforts et bouts durs en cuir, pour le cambrion c'est une autre histoire, le bois est parfait, mais l'acier que mettent certains, est pour moi à l'abris de reproche, le rempli est d'après ce que j'en sais, en feuille de liège, ce n'est pas personnellement ce que je mets. Il est toujours très regrettable de couper en deux des Delos.
ce genres de déductions et de propos m'a valu les foudres de guerre sous d'autres cieux, pourtant je pense modestement connaître mon sujet et ne pas raconter n'importe quoi.
Si des amateurs, sans avoir la prétention de croire mes messages intéressants et lus, seraient intéressés par ce genre de " démontages " qu'ils aient la gentillesse de le dire sur le blog ou en mp
Sinon aucune suite ne sera donnée à ce message mis à jour quotidiennement et donc prenant beaucoup de temps.
La lecture du message " Prix par rapport à la qualité de fabrication de nos chaussures " pourra donner des indications.

Très amicalement,
Tictac



Lobb :
Doubles boucles William marron moyen à bouts droits lisses.
Semelles d'usure en cuir cousue en petits points sous gravurage traditionnel.
Trépointe cousues en goodyear.
Première de montage entière en cuir.
Doublures entières en peausseries
Premières peaux de propreté entière en peauserie, marquées Lobb.
Sous bouts en cuir.
Bonbouts en cuir coins caoutchouc.
Passage de la roulette en garniture aux talons.




Tod's : Derby noirs à plateaux cousus en retourné extérieur.
Trépointe fausse collée et cousue entre la tige et la semelle d'usure.
Semelle d'usure en cuir cousues en blake à deux fils.
première de montage entière en Salpa.
Premières peaux de propreté entière cachant la couture du blake.
Sous bouts en Salpa.
Bonbouts en cuir coins caoutchouc.



Paul Smith :
Mocassin en veau velours beige à barettes en tissus cousues aux oreilles et tenues avec la semelle d'usure, à plateaux cousus en piqures sellier.
Semelles d'usure en cuir entières avec bonbouts soudées.
Première de montage en salpa en emboitage et cambrure, en cuir sur l'avant du pied.
Doublures : sans.
trois quart de Premières peaux de propreté en peausserie, marquées P Smith.
Sous bout en plastique moulé, avec enrobage en lamelles de cuir.
Bonbouts faisant partie intégrante de la semelle d'usure entière, avec coins caoutchouc.



Bailly :
Derby noirs à bouts lisses.
Trépointes cousues en goodyear.
Semelles d'usure entières en caoutchout alvéolées pour la souplesse et le poids soudées et non cousues en petits points.
Première de montage en cuir.
Doublures entières en cuir.
Demies premières peaux de propreté marquées cousu trépointe goudyear.
Rempli genre interlite.
Cambrion en bois.
laçage à quatre trous avec oeillets posés sur la doublure uniquement en dessous.



Grenson :
Bottines marron moyen à bouts droits.
Trépointe cousue en goodyear, faisant penser à un norvégien.
Double entière en cuir cousue en petits points avec la semelle d'usure.
Semelle d'usure en cahoutchouc modèle Commando cousue en petits points avec la double.
Premièrer de montage en cuir.
Doublure entière en peausserie.
Trois quart de premières peaux de propreté en peausserie marquées Grenson.
Laçage à huit trous, quatre avec inférieurs avec oeillets, quatre inférieurs avec crochets en deux parties.
Deux tirettes en tissus pour facilité la mise des chaussures.
Les chaussures ont quinze ans, et entretenues comme elles le sont devraient durer au moins le double.



Bowen :
Mocassin marron moyen à barettes à plateau cousu à nez fendu cousu en retourné.
Trépointe cousue en goodyear.
Semelle d'usure en cuir cousue en petits points sous rainette.
Première de montage en cuir.
Doublure entière en peausserie.
Talonnette de propreté en peausserie marquée Bowen.
Sous bouts en cuir.
Bonbouts en cuir coins cahoutchouc.



Emling :
Derby noirs à bouts lisses
Semelles d'usure cousues en petits points sous incision.
Trépointe cousue en blake.
première de montage en cuir avec couture du blak visible à l'intérieur.
Doublures entières en peausserie.
Demies premières peaux de propreté marquées Emling Chausseur.
Sousbouts en salpa.
bonbouts en cuir coins cahoutchouc.
Laçage à trois trous sans oeillets.


Bowen :
Richelieu noirs à bouts droits lisses.
Trépointe cousue en goodyear.
Semelles d'usure en cuir cousues en petits points sous gravurage traditionnel.
Sous bouts en cuir.
Bonbonts en cuir coins cahoutchouc.
Doublure entière en peausserie.
Talonnette de propreté en peausserie marquée Bowen.
Laçage à six trous sans oeillet.
Les coutures du bout droit, la languette, les doublures au contrfort sont toutes cousues retournées.
Le dessous des bonbouts des semelles d'usure sont en finition verte du plus bel effet.

 Re: Ce ma

dimanche 3 janvier 2010

Ameublement, la réparation d'un " canapé " le coussin en cuir décousu, mais de l'entretien en prévention, surtout avant tout.

Il existe plusieurs manières de pratiquer la réunion de différentes parties d'un ensemble, ce sont les techniques d'assemblage en voici
LES PRINCIPALES TECHNIQUES D' ASSEMBLAGES
 On voit ici sur un fourreau de bottes cavalières, le meilleur moyen pour la solidité, une baguette cousue en applique apparente.



La réunion des parties est  faite avec des coutures et des jointages différents, ici en zig zag cousu main. Cela n'empêche quand même pas un renfort intérieur en peau cousu en même temps que la baguette extérieure.



Normalement tout fabricant qui se respecte, doit dans ses productions aux endroits de tension, litigieux, de bordures, de boucles, de poignées, enfin de toutes les coutures , mettre des renforts ils sont collés à chaud, et sont différents en matières selon les emplacements. Ici sur un sac, on aperçoit un premier renfort, sur la couture en retournée, puis un second en totalité, sur le haut du sac.





Dans cette exemple le fabricant soucieux de la qualité de sa production, à prévu à l'endroit de l'élastique de la boucle, une lacette en renfort.





Ce matin à l'atelier, l'enveloppe en cuir du coussin d'un canapé à réparer. Pour un coussin tout va pour le mieux lorsqu'il est amovible, autre dans ce cas selon l'endroit des travaux, la possibilité d'accès, le mode d'action peut être différent  il nous arrive de nous déplacer pour faire sur place les réparations.

Si je fais un sujet de cette petite réparation, c'est surtout pour décrire le genre de jointage, le type de couture qui a été faite, une première en retournée en tout premier à la fabrication celle qui tient réellement les parties, en appellation professionnelle de " jointage simple " cette couture n'est pas une prouesse technique, c'est simplement une manière de coudre, qu'elle soit en ameublement, en sellerie,etc... et bien évidemment dans la chaussure " puis ensuite une ou deux coutures parallèles à plat, elles devraient être de soutien, mais malheureusement elles sont souvent de décoration.
Cette manière de faire est représentative et englobe, l'ameublement, ( beaucoup de canapés ), la sellerie, la bagagerie, la maroquinerie, les vêtements, plus rarement la chaussure.

Par contre dans le cas de ce que l'on appelle en technique une " jointure ouverte ",  là c'est différent, pas de retour côté chair des empiècements, mais un renfort en toile collé et cousu par ces coutures parallèles, la qualité et la solidité sont totalement différentes.
Dans la fabrication des souliers, c'est sur les bouts durs et particulièrement les contreforts qu'elle est présente, mais dans tous les endroits de tension, heureusement, les fabricants mettent ce renfort en toile collé et cousu, " jointure ouverte " à tous les endroits des coutures même si celles latérales ne sont pas faites,
( jointage simple ) les bandes de toile collées en renfort de soutien doivent être présentes.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2011/09/couture-invisible-au-bout-au-contrefort.html

Quelques modèles d'ailleurs ne sont construits qu'avec ces coutures en retournées, bordure, languette, oreilles, tout, sauf au contrefort et aux bouts absentes, pour affiner le modèle, il n'est pas nécessaire de l'alourdir d'une autre manière.

Sans parler d'esthétique, la meilleur solidité pour les contreforts comporte une baguette en applique apparente cousue.

Avec une seule couture très souvent en vêtements, bagagerie, maroquinerie, et deux en ameublement. Sans que ce soit pour autant une généralité, puisque toutes les finitions se rencontrent.
Je dis en décoration, mais pas uniquement puisque elles tiennent les retours des empiècements, ils pourraient être collés seulement, sans que la solidité en soit affectée, même si
essentiellement elles sont faites uniquement pour la décoration, c'est très important.

Pour bien expliquer ces différents types de tenues " jointages, assemblages, bordures " des parties, Un sujet devrait être fait en complément de " Doublures, cuir, toiles, renforts, guttage, tripliures "
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/la-question-posee-dans-une-autre.html

 sur " les différentes techniques d'assemblages et de jointages " à plat, zig zag, simple, ouverte, relief, relief recouvert, à cheval, passepoilllée, invisible, etc...les piqûres en relief, et les différentes conceptions techniques, pour les bords en finition, franc, remplié, brûlé, à cheval, retourné, passepoillé, etc...
La description et les conseils seront donc les mêmes pour tous ces cas ce figure, ameublement, vêtements, bagagerie sellerie etc...
Les conseils prodigués, dans le sujet " Recoudre, repiquer, coudre, recoudre, dans les points " seront donc toujours valables dans ces exemples. Pour bien recoudre dans les trous, se servir d'aiguilles, de pointes, et coudre point à point, à la manivelle, pour bien repiquer dans chaque trou.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/recoudre-dans-les-points-blacke-petits.html

A noter, que beaucoup de tous ces travaux seraient évités, par un entretien approprié préventif.
beaucoup d'ennuis évités et d'avantages cumulés, le cuir avec son côté esthétique toujours neuf, ou du moins patiné du plus bel effet, la longévité du mobilier, les économies faites avec une durée de l'ameublement et le coût des réparations faites par le propriétaire. Comment et avec quels produits, nous pourrons en reparler.
Cette réparation ne dispense pas maintenant d'un entretien important, en effet lorsqu'une chaussure , un endroit d'un sac ou d'un autre objet présente un problème, l'autre chaussure, l'autre endroit va se dégrader de la même façon.
Si le propriétaire ne s'en occupe pas impérativement, le restant des coutures va se distendre, se déchirer irrémédiablement, avec tous les gros problèmes que cela comporte, recoudre en totalité un canapé, un vêtement n'est pas une mince affaire.
Dans cet exemple sans entretien, ce n'est malheureusement pas que les coutures qui peuvent lâcher, mais le cuir qui peut se déchirer, ce n'est heureusement pas le cas ici.
je conseille toujours à mes clients en cas d'achat de chaussures de me les apporter avant de les porter, pour des conseils préventifs d'entretien ou de protection , pour ne pas avoir à faire ces réparations inutiles qui pourraient être évitées.

Notre premier rôle est celui de conseiller, notre raison d'être, ce n'est pas de faire des réparations, mais de les éviter justement, nous sommes là en ultime recours, ce n'est peut être pas la démarche de beaucoup d'artisan, mais c'est la mienne.
Mes propos sont toujours pour la protection et la défense du client souvent désarmé devant le professionnel, l'artisan lui a tous les bons arguments et les connaissances, pour se défendre en cas d'attaques et faire valoir son bon droit et son honnêteté.





La première photo ainsi que celle ci nous montre la déchirure de l'enveloppe, assez localisée, je l'ai dit toutes les coutures pourraient suivre le même chemin, il est temps de réagir, nourrir le cuir et les fils des coutures.



On découd au tranchet, les coutures à plat qui tiennent les retours des empiècements.




On enlève bien tous les anciens fils du dessous.


Du dessus.




On prépare sans encollage plus préjudiciable dans ce cas qu'autre chose, on fait un repérage des trous avec des aiguilles, des pointes etc... en soutien on solidarise avec des pinces les différentes parties, pour qu'elles ne puissent plus bouger, lorsque dans le sujet précédent, j'ai dit la difficulté de recoudre dans les trous, le temps important pour ce genre de réalisation, c'est une vérité.
Coudre est toujours facile, recoudre est bien différent.
Une autre manière avec encollage et une aiguille est décrite dans le sujet " Recoudre repiquer, coudre et recoudre dans les points " mais dans cet exemple ce n'est pas pour moi la meilleure solution.






On coud à la bonne couleur, avec une canette neuve, point dans point à la main, avec la manivelle.




On retire au fur et à mesure les repères, pour se donner la place au travail, le plus tard possible cependant, en conservant l'avantage de la tenue des préparations.





La première couture en retourné est faite , doublée et même triplée, pour une grande solidité, valable pour des peaux épaisses et de qualité.
A éviter pourtant en cas de peausseries de qualité mais fragiles, très fines, ce qui provoque plutôt un effet de cisaillement et de rupture du cuir.






Pour les retours, il est préférable de les encoller, ainsi ils ne fuiront pas sous la pression du pied de biche.



Ils sont aplatis par un martelage, fait avec attention et avec amour, un coup de marteau mal appliqué, et c'est la catastrophe, les professionnels savent " taper sur le cuir " On se rend bien compte que ces coutures ne servent à rien en solidité.




Une fois ces autres coutures à plat faites, on tape toujours avec les mêmes précautions, à l'avers et au revers. On aura soin de les doubler ou de les tripler, non pas cette fois ci pour la solidité, mais pour l'esthétique de cette couture particulière à point " sellier " Malgré le parc impressionnant de machines à coudre à l'atelier, il en manque toujours une, mais ce n'est pas rédhibitoire




On brûle les fils à la flamme.





Une vue du travail fini.






Ensuite la livraison à la clientèle, en espérant sa satisfaction, notre seule préoccupation.

Très amicalement,
Tictac

samedi 2 janvier 2010

Le patins Topy Top Sem, dit " Patin Crêpe "

Bonjour,



Les patins top sem dit patin crêpe.



Voici un morceau de crêpe véritable, rien à voir avec la matière des patins crêpe, et impossible de coller sur du cuir , du moins avec une tenue satisfaisante.
Le crêpe véritable se travaille bien différemment :
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/11/le-crepe-veritable-posologie-et-mode.html




Quelques plaques de couleurs, d'épaisseurs, de fabrications différentes.


Des bonbouts découpés à la demande, en tailles, épaisseurs, couleurs.

Tous les passionnés de souliers qui ont fait le choix de la protection, mis à part quelques uns, ne jurent que par les patins crêpe pour garantir la semelle d'usure et sa couture, qu'elle soit en petits points ou blacke de leurs souliers. Sans couture soudé, ou chevillé bois.
Maintenant pour les plus exigeants ces patins centraux encastrés,
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/12/patins-centraux-encastres-en-applique.html

J'aimerais bien savoir l'origine de cette mode et de cette demande, sur quoi est elle fondée, en tous cas certainement pas par les conseils des professionnels;
Si c'était une question uniquement de goûts et de couleurs, l'artisan qui dirige vers autre chose, qui déconseille la pose de crêpe sur du cuir à bien raison, ne se verrait pas qualifié de " mauvais " cordonnier.
Il a fallu que sous d'autres cieux j'explique que ces protections n'avaient de cette matière naturelle que l'appellation, n'en était pas, mais tout simplement un caoutchouc comme tous les autres patins de mêmes types, produit par le même fabricant la maison Topy.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/patins-elysee-dit-topy.html

D'autres fabrications existent de très grande qualité bien évidemment, avec l'équivalent du patin crêpe. il vient en concurrence avec le rug, le crêpex, le crêpina etc...
D'un indice de dureté différent, que le patin élysée traditionnel, 85 shore, pour 65 le patin crêpe, les cordonniers proposent le premier, pour eux le meilleur pour des souliers de ville fins, il existe en plaques ou en patins découpés pour l'artisan cordonnier. Il est disponible, en

En Plaques : 90x60 cm.
Quatre coloris : en plaque comme en découpé, noir, togo, caramel, beige.

En patins découpés
Cinq tailles :
 F1, F2, formes allongées pour femme.
: H1, H2, H4, pour homme.

Quelques crépins performants peuvent selon les désirs de certains cordonniers, les découper en tailles de formes et de grandeurs différentes, pour les semelles et pour les bonbouts, dans toutes les épaisseurs souhaitées.

En épaisseur : 2,5 mm, 3mm, 3,5mm, 4mm, 4,5mm, 5mm, 6mm, 9mm.
pour la protection, en épaisseur de 2,5mm, 3mm, 3,5mm, 4mm maximum.
Pour les semelages, en 4mm, 4,5mm, 5mm, et 6mm.
Pour les bonbouts, en 4mm, 4,5mm, 5mm,6mm, et 9mm.

Les épaisseurs se chevauchent dans les utilisations, tout dépend des caractéristiques des fabrications et des nécessités.
A noter, je l'ai dit dans le sujet " patin élysée, dit Topy " c'est dans cet exemple l'inverse, si son l'utilisation en épaisseur de 2,5mm, peut être remplacer, mais pas toujours, par l'élysée en 1,8mm, il prend toute son efficacité et ne peut être remplacé que par ses frères, dans toutes les autres épaisseurs.

Si les passionnés le veulent en protection, ce n'est pas pour nous, du moins pour moi, son utilisation première, il est une matière idéale pour la réparation des sabots en bois, des semelles commandos, des chaussures à picots, des souliers de sport et de marche, des transformations et des remontages, des personnes qui veulent le silence et la douceur de la marche, etc... son mariage avec lui même, les caoutchoucs et les élastomères est idéal, possible avec le crêpe véritable, et malgré l'attention au collage pour le cuir décrite plus avant, le souder est sans problème, le clouer ne sert à rien, mais la couture peut être un de ses modes de fixation parfait. Plus facilement faite, avec des machines à coudre de type " rapid " blake " à un ou deux fils semelle d'usure visible " que les gritzner et ses congénères, " trépointe visible à la couture du petit point.

On voit donc qu'un des points important d'utilisation, l'épaisseur, est de 2,5mm, au minimum, par rapport au patin Elysée 1mm, sans dire que ce dernier est meilleur, son utilisation est différente et correspond plus à une protection de souliers de ville que le top sem, c'est l'unique raison des conseils des cordonniers en général, car pour des souliers fins, il est plus approprié et restitue la sensation la plus proche de marcher sur le cuir.

Pour la pose des protecteurs encastrés, le patin élysée dans son épaisseur de 1,8 mm correspond mieux que le top sem, dans son épaisseur minimale de 2,5 mm, un ponçage est nécessaire sur la matière en inclinaison, alors que la jonction est parfaite sans verrage pratiquement, pour l' élysée.

Le patin top sem, normalement devrait correspondre plus à la protection des chaussures de marche, plus lourdes, alors que les passionnés, à tort veulent l'imposer pour la protection de toutes leurs chaussures, fines de ville, comme pour leurs plus épaisses de marche, avec des procédés de montages goodyear avec ou sans double, norvégien avec doubles, et cousu baraquette.

Un inconvénient également sans que ce soit un défaut, sa particularité au collage, sa souplesse, sa consistance, sa composition différente font qu'il faut impérativement respecter le temps séchage et de cristallisation de la colle, et ne pas porter ses souliers avant 24 heures, sinon un décollement au milieu de la chaussure, à l'endroit de la portée, mais non pas de l'usure, provoque comme toutes matières qui se désolidarisent de leurs supports, un gonflement et une usure prématurée, avec un arrachement et un déchirement quelquefois.

Il est très fréquent  pour nous de voir ce genre de patin collé sur du cuir, avec un décollement et un gonflement central, très rarement avec l'élysée.
j'espère avoir fait un tour assez complet de ces patins de protections.
Très amicalement,
Tictac

Dans la série " Pièces " Aujourd'hui aux bouts des chaussures, sur du synthétique "



Bonjour,

Nous sommes des prestataires de services, et nous sommes là pour rendre ces petits services à la clientèle, travailler uniquement sur des chaussures de cuir, n'effectuer que certaines réparations " nobles " sans vouloir réparer des synthétiques, etc... en tous cas ce n'a jamais été mon principe, je veux savoir tout faire et accède à tous les désirs des clients, lorsqu'ils sont réalisables et ne relèvent pas du délire. Et puis sur le net, des vidéos de neuf et de mesure il y en a beaucoup, des babioles comme celles ci, peut être moins, pour certains c'est notre journalier, notre pain quotidien, cela permet aussi aux amateurs de savoir que ces petits travaux sont possible, on leur refuse malheureusement souvent. Cela n' empêchent pas certains de savoir faire le " neuf " et le " mesure "

Aujourd'hui, des chaussures de sport, au bout percé, par le pouce, problème courant à cet endroit d'usure, j'en ai parlé dans le sujet " doublure, cuir, toile, syntétiques, renforts, guttages, tripliures. " la solution facile, des pièces en appliques apparentes, collées et cousues.
Avec cet autre moyen d'investigation,
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/04/piece-lemplacement-du-bout-dur.html




La première photo nous montre une vue des dégâts, celle ci le choix de la peausserie en coloris, épaisseur, souplesse et le sens du prêtant.



La pièce découpée est présentée pour sa découpe parfaite.



Retournée sur l'autre chaussure pour voir si elle peut servir de gabarit pour la seconde.



Et présentée sur les deux pieds.




Les pièces sont parées d'un seul côté, uniquement celui, qui sera inséré sous la couture. L'autre côté sera à bords franc en harmonie avec les autres parties.


Les coutures sont décousues au découd vite.





Au tranchet.


le bord est bien ouvert pour l'insertion de la pièce. Les anciens fils sont tous enlevés méticuleusement.



Elles ne seront amincies que d'un côté.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2012/02/parer-refendre-amincir-biseauter-les.html
Les pièces sont encollées.




Et misent place, sans attendre le séchage, seules les peausseries seront encollées, pas les souliers. La tige en bordure est collée sur les pièces.


La colle est enlevée avec du crêpe, cette opération peut être faite en tout dernier après la couture, mais avant la livraison.


Le tracé au stylo argent peut être fait ou pas pour pré visualiser la couture, cela dépend de l'habileté de l'ouvrier.


passage à la machine à coudre. Ensuite martelage de l'ensemble avec amour et précautions.



Le travail terminé. pour une somme modique cela permet de prolonger la vie de ces souliers, qui peuvent coûter malheureusement, assez chers.


Le temps fera son oeuvre et amenuisera la différence, peausserie neuve et synthétique usagé.
Reste la livraison au client, nous l'espérons sa satisfaction, notre principale récompense.
Très amicalement,
tictac