samedi 30 octobre 2010

Talons aiguilles, bonbouts à tige. Solidite et tenue dans le temps.

Ce message est destiné aux dames, quoi que... cela me rappelle ce client venant au magasin pour la réparation de chaussures de ( sa ) femme à talon aiguille. devant l'usure et l'état des souliers, je lui conseillais pour sa compagne l'achat d'une nouvelle paire d'escarpin. Pas du tout me dit il, elles sont à moi, je m'en sert tous les soirs, j'y tiens beaucoup pour deux raisons,
- je chausse du 42 et je vais avoir bien du mal à en trouver, la deuxième, pour lui la plus importante encore,
- c'est un présent du grand Raimu.
Ce monsieur comédien en avait un besoin impératif pour la représentation du soir au théâtre, je lui ai " restauré " ces souliers, en espérant qu'ils lui font toujours un excellent usage sur les planches. Bref, ces situations ne sont quand même pas courantes et ce message est donc plus particulièrement destiné à nos compagnes. Les trois liens suivant seront un complément à ce sujet.
Aujourd'hui :
Pourquoi les " talons aiguilles " tiennent aussi peu de temps et résistent aussi peu à l'usure. Cela va de quelques semaines, avec un port épisodique, à quelques jours pour ne pas dire parfois quelques heures. Cela tient à la conception de ces bonbouts à tige en plastique, car ceux tout en acier résistent bien différemment.
Mais même avec cet inconvénient, les femmes, préfèrent ces talons plutôt que ceux en acier solides, mais l'objet de bruit, de glissade et de chutes dangereuses.
Pratiquement toutes les fabrications d'origines présentent des bonbouts en plastique. Quelques productions rares neuves en acier, voient ces talons changés immédiatement au bénéfice de ceux en caoutchouc avec cet inconvénient, la longévité, mais ces deux qualités primordiales le bruit, mais surtout les glissades et les chutes. certaines personnes aimant que leurs souliers fassent du bruit, j'en parle ici :

http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/protecteurs-encastres-avantages.html
Un message va paraître : " Ces souliers qui font du bruit "
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/06/ces-chaussures-qui-font-du-bruit.html
La raison de ce manque de solidité tient à quelques paramètres :
Matériaux : On se rend bien compte que ce paramètre est lié à cette autre donnée, la surface. Ces élastomères ne résistent que peu à la marche par rapport aux aciers, même en surface réduite.
Surface :
Les plus petits des bonbouts font 7 mm x 7 mm, si je compte bien, 0, 49 cm2 pour supporter le poids même très léger de nos belles compagnes !
Conception :
Le caoutchouc du bonbout pour sa tenue est champignonné sur la tige de maintient dans la cheville mécanindus, il suffit d'un pas sur un cailloux ou un silex coupant pour que l'effet emporte pièce / cisaille, fasse " exploser le talon. Dans la première génération des talons aiguilles, le problème était différent, cloué on peut accéder au vulkolan, matière beaucoup plus solide. certains cordonniers pratiquent toujours ainsi et bouchent la cheville mécanindus avec une cheville de bois et clouent avec trois finettes un bonbout en vulkolan, ce qu'il ne faut absolument jamais faire.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2010/01/la-pince-electrique-chauffante.html
Réparer de cette façon des talons trop usés jusqu' aux pointes se voient irrémédiablement irréparable. On ne peut plus jamais les percer, la seule solution est la pince électrique chauffante, mais cet outil n'est plus disponible à la vente, et peu de cordonniers en possèdent, ou parfois même la connaissent. j'en parle ici :

http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2010/01/la-pince-electrique-chauffante.html
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/de-la-bonne-hauteur-des-talons-femme.html

http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/09/sous-bout-en-cuir-ou-enrobage-de.html



Sur ce dessin, on se rend bien compte, qu'un pas sur un silex au mauvais endroit de la flèche peut endommager très rapidement le caoutchouc




Toutes les grandeurs et formes des bonbouts à tige disponible dans cette marque, il en existe d'autres.




Ces bonbouts à tige tout en acier, solides, mais bruyants et glissants.





Les plus petit des talons, si minime soit il, le poids de l'utilisatrice est trop important. Une légende à l'époque, mais peut être pas, disait qu'un talon aiguille fin, compte de sa surface supportait plus de poids que les chenilles d'un char d'assaut de soixante tonnes.








Pour parer à cet inconvénient, ce fabricant à renforcer à l'endroit de la pointe le bonbout d'un matériau différent, plus solide.
En espérant avoir été assez explicite, pour que les Dames comprennent les raisons du manque de tenue dans le temps, de leurs " chères " chaussures.

Très amicalement,
Tictac

dimanche 24 octobre 2010

Handicap, Modification, transformation, pose de fermetures à glissière.

Bonjour,

Les handicaps nous amènent des travaux particuliers de transformations et de modifications, sur des harnais, sangles, sacs, gants, vêtement, etc ... et bien évidemment des chaussures avec en principal, la rectification de la hauteur des talons :
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2011/11/handicap-difference-de-longueur-de.html

Les accidents, les opérations, demandent des modifications, des transformations momentanées en attendant les jours meilleurs.
















C'est souvent aussi l'adjonction de
brides, boucles, velcros, agrandir, rétrécir, pose d'élastiques, de fermeture à glissières etc...




Ce matin, des bottines que nous avions déjà eues à l'atelier, pour le pose d'élastiques plus hauts et plus larges, pour un passage plus facile des chaussures.
Cela n'a duré qu'un temps, un peu plus d'un an et les problèmes sont pour des raisons x, à nouveau revenus.
La demande faite pour faciliter au maximum le passage au cou de pied, correspond à la pose de fermeture sur le devant, c'était à notre avis le seul endroit permettant la modification, aux bons endroits, les élastiques nous en empêchent.
Les modes changent, normalement avant, ces éclairs dans les fabrications d'origines étaient sur le côté extérieur de la tige, visibles. Maintenant sur le côté intérieur de la tige, cachées, ou indifféremment des modes, l'arrière à l'emplacement du contrefort.



Une vue des boots, à l'endroit prévu pour la modification.


Une vue des élastiques déjà modifiés, aux dimensions plus importantes que la normale.


définir avec le plus de précision possible la hauteur nécessaire des fermetures pour un meilleur passage du pied. Les choisir de la bonne longueur ou du moins la plus approchante dans les dimensions standards. Elles étaient un peu trop grandes, nous avons été obligé de les modifier également, nous avons ici tous les détails de l'opération, dans un sujet précédent.

http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2010/10/comment-diminuer-et-couper-une.html

Je parle ici de la manière de les faire durer le plus longtemps possible :

Selon le désir du client, nous démontons les tirettes, qui normalement n'auront plus leurs raisons d'être.




Les quatre tirettes décousues.



On trace la base de la fermeture.



On reproduit la marque sur l'autre pied.






On trace le plus droit possible l'emplacement de l'éclair, paradoxalement, c'est pour moi le travail non pas le plus difficile, mais le plus " embêtant " à faire. Faire un tracé droit sur cette surface courbe ! Heureusement ce n'est pas le plus important car dans tous ces cas là, je l'ai déjà dit, c'est uniquement au moment de la coupe que la découpe est faite droite ou en forme, parfaite avec les ciseaux. Le tracé n'est qu'une petite indication.


La coupe faite aux ciseaux. Il faut prévoir et aménager en bas seulement la réserve utile pour la largeur de la fermeture. Le faire sur toute la hauteur ne sert à rien, bien au contraire, le but de l'opération n'étant pas de diminuer, mais d'agrandir le fourreau.


Pour le faire, à quelques centimètres du bas, on découpe un peu plus d'un côté, puis ensuite partant de la même hauteur de l'autre, on aménage ainsi la place en largeur de la fermeture.



Au tranchet, on termine l'incision. Attention à ne pas couper plus loin. Pour parer à cet inconvénient et éviter cette amorce de rupture, on aura soin avant, avec un emporte pièce minuscule ( introuvable maintenant aux catalogues ) de percer deux trous minuscules pour éviter la déchirure.



Les deux découpes sont faites.
Les éclairs rétrécies, on va poser les languettes. Le haut de la trame à été préalablement collée et pliée.



La peausserie est choisie, toujours selon les mêmes critères, couleur, souplesse, épaisseur, etc...

Les languettes tracées, sont découpées.


Elles sont amincies côté chair comme normalement toutes peausseries doit être amincies, alors que pour cette pose visible à l'ouverture côté fleur, elles auraient dues être parées sur la fleur.
Je l'ai déjà dit, pour un aminci et un parage parfait, une peausserie doit être parée uniquement du côté chair, selon les travaux, le contraire est préférable. j'en parle ici :
La pose se fait normalement côté fleur visible à l'ouverture, pour des languettes séparées, pour celle tirées de la doublure, elles sont automatiquement côté chair.



Fermeture et languettes sont encollées.



La languette est coupée sur la hauteur, arrondies sur le côté.




Une vue de la pose terminée.



Passage à la machine à coudre une première fois. L'emplacement des tirettes ( recollé et recousu ) en même temps.


Deux solutions pour la pose de l'éclair, entre la tige et la doublure, ou la doublure prisonnière entre la trame et la tige. C'est cette deuxième solution qui a été choisie, la doublure en toile et en peau, sans entretien, j'en parle ici :


était en trop mauvais état, alors que collée, cousue entre trame et tige, elle ne nous ennuiera plus.


Les fermetures sont encollées à nouveau pour la pose définitive sur la tige.


Les chaussures sont encollées également.





Positionnées.



Une vue des fermetures posées ouvertes. L'ensemble fait un peu la " grimace " le modèle n'étant pas prévu d'origine pour ces ouvertures

Fermées.



Le tracé de la couture est faites au stylo argent, cette opération à été faite pour le sujet, nous cousons normalement sans, prenant le pied de biche en repère.






Deuxième passage à la machine à coudre.


la couture est martelés avec gentillesse.


les restants de colle sont enlevés avec un morceau de crêpe.



Le travail terminé, nous espérons la satisfaction du client pour cette modification qui devrait lui permettre un usage quotidien facilité. Tous cela est notre principal soucis et notre
récompence.
Très amicalement,
tictac

dimanche 17 octobre 2010

Le paiement d'avance, Arrhes, acompte.

bonjour,

La vie courante nous amène déjà beaucoup de problème, il faut mettre tous les atouts de son côté pour les réduire au maximum et se simplifier la vie.
J'essaie toujours d'être en avance dans le plus de domaine possible, prévoir c'est diriger et gouverner. J'essaie d'anticiper sur les tendances et les modes, d'innover, à savoir que toutes choses dans la vie est cyclique, c'est une grande indication.
j'en parle ici :
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/10/ateliers-de-cordonnerie.html

Pour ce qui concerne le sujet de ce jour le paiement à l'avance alors que certains ne le pratiquent pas encore d'autres y pensent, je l'ai mis en pratique depuis plus de tente ans.
A la direction départementale d'une corporation de cordonniers / bottiers, j'étais le premier d'une grande ville à appliquer cette mesure conseillée aux adhérents. A cette époque cela semblait impossible.
C'est une démarche importante, un contrat en quelque sorte pas simplement à l'avantage du cordonnier.
On connaît tous l'histoire du client qui vient chercher ses souliers après la guerre, le cordonnier descend à la cave, et après un long moment remonte soulier en mains et dit au client
- Revenez la semaine prochaine, vous chaussures seront prêtes.
Un de mes maître d'apprentissage après moulte recherches trouvait la deuxième chaussure non réparée!
Il se permettait par contre d'autres prouesses fantaisites jamais vues ailleurs.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/08/la-la-pre-decoupe-poste-important-dans.html

Les cordonniers sont ainsi faits, particulièrement les anciens, mais les plus jeunes aussi.
Ici pas questions de ne pas respecter le délai de livraison, il faut avoir un personnel qualifié à la réception du travail, Un sujet est préparé : " La réception du travail " . J'en parle aussi dans le lien cité plus haut.

Beaucoup de sujets techniques ardus assez difficiles à comprendre pour l'amateur, doivent servir aux professionnels qui doivent naviguer avec facilité dans les méandres des fabrications, des procédés de montages.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/09/appellation-des-procedes-de-montage.html

 des tromperies et des astuces de nos fabricants.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/12/ruses-etou-mensonges-des-fabricants.html

Le paiement d'avance oblige à une expertise minutieuse des travaux à effectuer, pouvoir avec précision donner le prix juste, pour le client et pour le cordonnier.
Sinon c'est tout au bénéfice de la clientèle qui verra, coutures petits points, de tige, collage, redresses, pièces, enrobage, emboîtage etc....faits gratuitement.
La facturation à la minute pour certains travaux à la livraison permettait l'exactitude, remplacée par la facturation au centimètre approximative.

Le cordonnier y trouve son avantage :
Il est sur d'être payer .
Ne pas servir de garde meuble, pendant les saisons, d'entreposer pendant des mois, chaussures, vêtements,sans parler des sacs, valises etc...
S'impose scrupuleusement de respecter le délai de livraison,
D'avoir une organisation hors pair de l'atelier, à la réception et à la livraison pour y répondre.
Un sujet est écrit " l'organisation de l'atelier "
Ne pas perdre d'argent, mais ce n'est pas le plus important, le client qui ne vient pas chercher ses chaussures est un client de perdu.
Tous les problèmes quels qu'ils soient, se posent avant, jamais après.

Pour le client aussi :
Il est sur du coût de la réparation.
Voit quelquefois des opérations effectuées gracieusement.
Ses souliers sont prêts lorsqu'il vient les chercher, une fois et pas dix voyages.

Attention aux arrhes et aux acomptes évoqués dans le titre, avec chacun leur particularité, perte de la somme pour le client, mais possibilité de rétractation pour les premières.
Transaction ferme et définitive, pour les seconds. Je suis partisan de la réparation payer en totalité, qui évite tous ces soucis, et évite une discussion sur le montant de l' acompte ou des arrhes.
A noter que beaucoup de clients sortent leur porte monnaie pour me payer une deuxième fois à la livraison, la réparation ne leur a donc pas semblée si chère que cela.
Réparation payée,cela n'empêche pas certains sur le pas de la porte me dire,
- Ha vous mettrez des fers aux bouts et aux talons.
Il faut toujours avertir des modes et du moment du paiement par des affiches en vitrine et dans le magasin.

Très amicalement,
Tictac

samedi 16 octobre 2010

Comment diminuer et couper une fermeture à glissière.

Bonjour,

Les travaux de modification, de transformations sur les chaussures, ceux en bagagerie, maroquinerie, sellerie, nous obligent à poser des fermetures à glissière de dimensions non traditionnelles.
Les fermetures nous sont livrées aux dimensions standard ou au mètre en rouleau, avec les accessoires permettant de les diminuer, chariots, arrêtoirs de fermeture, arrêtoirs d'union. Tout cela fera l'objet d"un sujet tant il est important, " Toutes les fermetures à glissières de votre cordonnier "
Cette transformation est valable pour toutes les glissière métalliques, pour celles en nylon, c'est possible, mais c'est une autre histoire.
Nous pouvons effectuer cette opération sur les deux côtés hauts, arrêtoirs de fermeture ou sur le bas, arrêtoirs d'union. Le bas est privilégié pour des éclairs à poser, le haut pour celles déjà en place.

Pour des raisons particulières, nous privilégions la coupe par le haut alors que nous pourrions la faire aussi par le bas. Pour conserver la sécurité de la pose d'origine de l'arrêtoir du fabricant, pour s'assurer de la bonne longueur parfaite sur un montage particulier, etc...







Je parle des différentes fermetures à glissières ici, mais un sujet est fait : " Toutes les fermetures à glissière de votre cordonnier "
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2010/03/changement-dune-fermeture-glissiere-sur.html

Et comment les faire durer le plus longtemps possible :
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/10/pour-la-longevite-des-fermetures.html





Mesurer la dimension exacte à l'endroit de la pose. Et recherche dans le stock si la disponibilité en standard est possible.

Sinon, on prend la dimension la plus approchante, on enlève les arrêtoirs d'unions avec une alêne, pince etc...

les arrêtoirs d'union sont enlevés.


Après avoir tracé au stylo argent la dimension exacte de la fermeture, on enlève à la pince coupante les mailles une à une en laiton. Pour cela un endroit exact à la tenue sur la trame permet d'enlever les parties métalliques, sans abîmer c'est impératif, le support.

Il faut tenir compte de la place tenue par l'arrêtoir et couper le nombre de mailles nécessaires en plus.
Une vue des fermetures et des arrêtoirs anciens et nouveaux. On peut bien entendu se servir des pièces d'origine, mais elles sont à griffes, difficiles à bien enlever et à bien remette.


Les arrêtoirs sont posés à la pince ou au marteau.


On coupe la trame excédentaire.


on brûle pour souder les fils.

Ce sujet servira dans le prochain, " Modification, et pose de fermetures à glissière ".
Très amicalement,
Tictac le besogneux