dimanche 28 août 2011

Semelles d'usure, bonbouts en toile de Jeans.

Bonjour,

Ce matin à l'atelier, des chaussures à réparer. Leur particularité, les semelles d'usure et les bonbouts sont en toile de Jeans, plus exactement un mariage de caoutchouc et de toile moulée dans ce dernier. C'est la première fois que je vois cette fabrication.
Nous avons l'habitude dans certaines productions de femmes d'été et dans certaines espadrilles de voir
- un autre mariage de corde et de caoutchouc, ici c'est totalement différent, la toile est présente sur toute la surface d'usure.
- Des fabricants qui brodent leur Logo, mais uniquement en queue de semelle.

Ces Boots en procédé de Montage Sandalette :
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/10/autre-montage-le-sandalette.html

Présentent :
Des tiges : entières en cuir, marquées en parties hautes à l'extérieur :
ORIGINAL RIVETED
QUALITY CLOTHING XX
TRADE MARK
Avec leur célèbre dessin.


Des premières de montage : entière en cuir, cousues en petits point avec la tige en Sandalette.
Des semelles d'usure : entières en caoutchouc / toile de jean, soudées uniquement sur la première de montage.
Des Bonbouts : en caoutchouc / toile de jean, collés et vissés avec des vis cruciformes.
Des sous bouts : en cuir.
Des bouts : droits cousus.
Des contreforts : apparents extérieur, cousus.
Des Oreilles cousues, renforcées par des rivets bronze, marqués, LS & CO / SF.
Des passages de lacet : a cinq trous avec des oeillets / contre rivure, bronze marqués  LS & CO / SF.
Des doublures : entières en peausserie.
Des premières peaux de propreté : entière en peausserie, à la marque du fabricant à l'emboîtage.
Des baguettes arrière : avec des brides pour la facilité à les enfiler.

Ce message est fait uniquement en fonction de la particularité des matériaux des semelles d'usure et des bonbouts.

Les fabricants innovent constamment celui ci à voulu reprendre pour la partie d'usure de ses souliers, la matière utilisée pour ses célèbres pantalons ? ( Si le fabricant est le même, et s'il ne sagît pas de contrefaçon ) Je ne sais pas si celui ci va continuer pour quelques uns de ses modèles cette fabrication, et si d'autres usines vont " copier " ce mariage de matières.
Je ne sais pas si la clientèle trouve dans cette fabrication des avantages, souhaitons qu'elle n'y trouve pas d'inconvénients.
( Nous avons nous, une bonne idée de la chose )
Le client pourra quoi qu'il en soit faire poser des patins de protection, et faire changer les talons. cette opération enlèvera cette finition qui pourra rester présente en cambrure, si le client le sollicite.
très amicalememt,
Tictac

























jeudi 18 août 2011

Ou finit le labeur manuel, ou commence le travail mécanique.

Bonjour,

Sans mettre en cause l'honnêteté des artisans, j'en suis un, nous voyons constamment des travaux sur des sites ou foras qui nous font voir des merveilleuses réalisations, en photos comme en vidéos.
Dans ces cas aucun doutes sur la qualité de la prestation, mais encore il subsistent beaucoup d'inconnues.

Par contre nous voyons en photos dans des mêmes endroits et surtout en publicité, ces travaux finis, après...
quelquefois avant et après. Et entre les deux ? Par quelle magie le travail à été exécuté parfois dans tous les sens du termes.
Des tarifs sont proposés différents selon le mode de fabrication. Quel peut être le client ou même l'amateur qui peut reconnaître,

Des semelles d'usure et des talons brochés main au tranchet.
Des semelles d'usure et des talons brochés, à la cisaille, à la brocheuse, à la machine électrique à brocher.

Une gravure traditionnelle faite au tranchet,
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/la-gravure.html
d'une autre faites avec ces petites machines manuelles merveilleuses qui permettraient à un néophyte de faire
un travail parfait, si difficile manuellement.

Une rainette faite avec ce petit outil manuel, la rainette, d'une autre faite  au banc de finissage au poste de fraisage.
http://engrandepompe.forumpersos.com/t450-gravure-rainette-incision

D'une incision faite au tranchet, 
D'une incision faite avec le doigt d'entrainement de la machine à coudre, en même temps que la couture.

D'une couture petit point faite main, au ligneul avec soies de porc traditionnelles,
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/11/comment-faire-un-ligneul.html
soies métalliques, aiguilles, fils d'industrie poissé ou ciré, à l'alène crochet,
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2010/05/petit-point-couture-lalene-crochet.html
avec dans ces travaux manuels tant déjà de différences !
d'une autre fait à la petit point, fil nylon, poissé d'usine, poissé au bain chauffant de la machine.

D'une couture dehors en dedans, blake, ( point de savetier, faites au ligneul, soies de porc naturelles uniquement puisqu'à la main cette " prouesse " ne peut être faite AMHA autrement,
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/couture-blacke-la-main-parent-pauvre-ou.html
Ou à la machine blake à deux fils, nylon, au fil poissé d'usine ou poissé au bain chauffant de la machine à coudre.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2010/01/les-differentes-coutures-main-machine.html
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/les-differentes-machines-coudre-de.html

D'un sans lisses rond,
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2010/01/le-sans-lisse-rond.html
cette finition  particulière et prouesse technique, ou finition des lisses en rond.
Mieux encore, une couture petit point pour la semelle d'usure, une en blake en cambrure, même fait main, à cet endroit la difficulté de cette couture n'existe pas, pour donner l'impression de cette particularité faite pour donner plus de finesse à cet endroit dans la chaussure d'homme, particulièrement  du côté intérieur pour des chaussures habillées ou de soirée


D'une finition manuelle, à la râpe, lime, papier de verre, morceau de verre, d'une autre au banc de finissage, à la bande sans fin et à la ponceuse.

De talons cloués au au marteau, finettes, têtes d'homme, chevilles, etc...
De talons cloués à l'auto-soler. au pistolet cloueur.


De redresses en cuir sous bout par sous bout, clouées en escalier,
De redresses en biseaux ( faites à la pareuse, ou vendues en bandes par nos Crépins ) collées en salpa en cuir ou en caoutchouc

D'une finition manuelle, déforme au pinceau, bichonnage manuel
D'une finition au banc de finissage, rouleau, cire hooko, brosse.

j'ai fait un sujet " Ruses et mensonges de nos fabricants "
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/12/ruses-etou-mensonges-des-fabricants.html

 Attention aux mensonges de nos artisans. je ne veux en aucun cas " cracher dans la soupe ", je voudrais dans l'artisanat de l'honnêteté, entre les mensonges de personnes capables d'effectuer les travaux, ceux qui mentent par incapacité à effectuer ces réalisations, qui retrouve ses petits.

Les somme pour un travail manuel de qualité sont importantes quelques centaines d'euros, pour ce genre de travail, un artisan doit être à même de faire quelques photos qui rassurerons l'amateur.
Par contre facturées normalement à leurs juste valeurs, toutes les autres prestations sont prévue dans la cordonnerie moderne.

Les peintres ont cette petite maxime, " peinture sur m.... égale propreté.
ne disons pas dans la chaussure, Finition sur soulier égale qualité.
Tout ce qui brille n'est pas d'or.

très amicalement,
Tictac le besogneux

dimanche 7 août 2011

La colle bouchou.

Bonjour,

Alors qu'à une certaine époque les colles étaient peu nombreuses, ( Néoprène, Dissolution, colle de Vienne, colle de pâte, dextrine )  avec des qualités réduites par rapport à nos colles modernes diversifiées dans leurs utilisations, ( Une vingtaine aux catalogues des Crépins  les plus performants ) une pourtant au grand pouvoir de tenue comparable ou supérieur à celles de maintenant, mais avec une seule utilité, le collage des pièces en applique,
" la colle bouchou "

Si leur nombre était réduit, nous nous servions de trois ou quatre variétés selon les travaux. Maintenant sans tenir compte des primaires, apprêt, etc...le cordonnier fait son choix, et c'est bien souvent une seule colle qui sert à tous les travaux.
deux sujets sont écrit
" Toutes les colles modernes de votre cordonnier "
" toutes les colles anciennes de votre cordonnier "


Si les colles modernes sont légion, si elles ont toutes leurs particularités, conditionnements, temps ouvert, temps de cristallisation, viscosité, qualité et diversités des supports, réactivation, etc...A mon avis elles se chevauchent pour beaucoup, dans leurs utilisations.

j'en ai parlé plusieurs fois, notamment, dans " doublures, toile, synthétiques, renforts, guttages, tripliures " les pièces peuvent se poser de manières différentes, la meilleur pour moi est en sandwich, entre la double et la tige, avec en plus cet avantage, la discrétion..
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/la-question-posee-dans-une-autre.html

Il faut pour cela se donner l'accès par la semelle d'usure, ou par le bord haut de l'empeigne en décousant la doublure, mais selon l'endroit, il faut impérativement passer par le bas, l'endroit de jonction de la tige et de la semelle d'usure.
En procédé de montages soudé, cloué, blake, etc...il est simple de décoller, déclouer, découdre et et refaire cette couture tout va bien pour l'accès entre la tige et la doublure, mais avec d'autres procédés, goodyear et norvégien, c'est une autre histoire.
Il faut démonter la trépointe, mettre la pièce,  faire un passage en trépointe, long et fastidieux,  trouver l'ouvrier ayant les compétences pour ces coutures main, la meilleure solution donc, une pièce en applique.


Il existe une autre façon de faire sans démontage, quel que soit le procédé de montage. Un sujet est fait et paraîtra pour expliquer la procédure pour la pose e ces pièces, ses avantages, surtout sa nécessité, mais malheureusement, ses inconvénients.

Dans ce lien, mis à par la colle, le martelage remplacé par la mailloche, toutes les autres opérations sont comparable au travail ancien à la colle Bouchou.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2010/06/dans- la-serie-piece-collee-en-applique.html

Nous voyons des souliers qui viennent à l'atelier réparés avec une pièce collée à l'intérieur sur la doublure uniquement, cela ne sert à rien, c'est un cataplasme sur une jambe de bois. Si cela évite tous les préparatifs et les difficultés décrites plus avant, elle ne consolide pas de manière satisfaisante la déchirure.

cette colle depuis que je l'ai utilisée, personne ne m'en a parlée ou l"a évoquée que ce soit sur, blog, site, ou forum.
Aucun manuel dans ma collection ne l'évoque, sauf étonnamment, un petit livre réservé aux amateurs, alors que cette colle professionnelle particulière dans son mode d'emploi. nécessite le passage obligatoire de la mailloche  remplacé dans ce fascicule par un passage à la flamme, un fer à repasser, avec ce bricolage pour moi, l'impossibilité d' un travail de qualité.

Sa composition était de Gutta - percha, Sulfure de carbone, essence de térébenthine, sa base serait donc comparable à la dissolution ? Par contre, elle était d'une odeur abominable, que comme certaines colles modernes, il lui fallait cette sorte de réactivation, faite à la mailloche, et que sa tenue était à mon avis supérieure , aux colles modernes de maintenant.

La procédure était facile, et l'endroit de ce type de réparation pratiquement toujours aux plis d'aisance coupés par l'utilisation.
Découpe de la pièce dans une peausserie choisie pour sa couleur, son épaisseur, sa rigidité ou sa souplesse, etc...
Parage au tranchet le plus parfaitement possible,
Préparation de la pièce et du support,
Visualisation et traçage de la pièce à la craie,
Parage du soulier pour du box scalf,
Pelage pour du chevreau, rare en fabrication à cette époque.  le chevreau a cette particularité de pouvoir peler  la fleur  comme on enlève la peau de certains fruits, ( pêche par exemple ),
Il aura été auparavant, ou en temps voulu, mis sur forme à monter, ou sur forme à forcer.  Il faut travailler sur un soulier parfaitement tendu,
encollage au pinceau, séchage, le temps n'avait pas grande importance,

Cette colle d'un marron violet translucide très particulier, en petit conditionnement, devenait blanchâtre au séchage, le temps de séchage n'avait que peu d'importance et pouvait être très long, ensuite chauffe de la mailloche sur la lampe à déformer.
l'indication de la bonne température, nous était donnée par des crachats sur la mailloche, le frisement de la salive, nous indiquait exactement la bonne température de la mailloche.
Je passe sur l'hygiène et les odeurs, de colle, de lampe, de carburant et de salive brûlée.

Il est très dommageable que cette colle ne soit plus fabriquée de nos jours car pour moi, aucune colles modernes ne l'a remplacée, du moins dans sa grande efficacité pour ces pièces en applique.. Maintenant pour ces genres de travaux, c'est la néoprène qui est utilisée et quelque soit ses grandes qualités, on ne peut la comparer à la " bouchou "

Très amicalement,
Tictac