mardi 18 décembre 2012

Travailler pour l'opéra.

Bonjour,

Le 18/12/12, dernier message avant la fin du monde, la cordonnerie étant une profession privilégiée (cela fait quelques une que je vis allègrement) souhaitons la parution d'autres sujets après!

 Ce matin  à l'atelier un sac de transport pour un cor symphonique dont les rivets des poignées, des tenues de la bandoulière ont lâchés est à réparer.
c'est souvent que nous travaillons pour la musique, Fanfare, groupe folklorique,  musique de la flotte, orchestre.
Comme tous les sujets qui font l'objet d'une parution sur le blogs, la réparation à été refusée par tous les cordonniers auquel elle a été présentée, pourtant rien de bien exceptionnel.
Le client dirigé par le bouche à oreille vers notre atelier si nous ne lui avions pas donné satisfaction aurait en désespoir de cause au cours d'une de ses tournées sur Paris redonné l'étui au fabricant du bagage pour qu'il effectue la réparation.
Ce sas est d'une extrême qualité de fabrication et de matière premières, peausserie, doublure, intercalaire, etc... seul pour moi les rivets un peu " juste " se sont " dessertis ".
Pour réaliser ce petit travail on doit se donner un accès au travail suffisant, important, ce n'est quand même pas si facile que cela.

Pour la protection de l'instrument, entre la doublure en tissus et la peausserie merveilleuse extérieure une mousse épaisse très compacte.
En bordure l'éclair collée / cousue en retournée, la doublure collée / cousue ensemble, le tout " chapeauté " par un bord à cheval collé / cousu lui aussi reprenant l'ensemble.
Le fabricant à bien fait les choses, derrière chaque collage une couture en garantie, une seule reprenant l'ensemble bord à cheval, peausserie extérieure, doublure, éclair aurait été suffisante, la fabricant en a décidé autrement.

Le travail est simple, avec ce bagage lourd et encombrant, certaines de phases de travail nécessitent deux personnes, j'en ai déjà parlé, la tarification figure au catalogue de manière différente.




Une vue du sac de transport d'un côté,




de l'autre, avec un aperçu des dégâts.




Un vue de la doublure en tissus de qualité, avec la fermeture à glissière non pas cousue à plat, mais en retourné.



Découdre le bord galon à cheval avec précaution. Au début cette action est très souvent faite au découd vite point par point pour se donner ensuite l'accès facile au tranchet.




Le tranchet qui terminera le travail pour découdre.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/le-tranchet-son-affutage-et-les.html 




Une vue avec le bord à cheval décousu, laissant voir la glissière retournée cousue une première fois avec la doublure et le cuir extérieur.





Pour les rivets deux solutions, les rivets tubulaires fendus, ceux en deux parties mâle et femelle comme ceux d'origine prévus par le fabricant sur le sac.
nous avions pensé à la première solution pour écarter d'emblée ceux qui n'avaient pas tenu une première fois.
Il fallait pour retourner les pattes et les sertir au marteau un accès très important, trop important.
Puis cherchant dans le stock, nous avons trouver des très gros rivets qui correspondaient parfaitement pour la tenue des poignées. et de la bandoulière.




Nous poussons au tournevis les restes mâle des rivets, en bas,



En haut.




Une vue de l'autre côté laissant voir ce qui reste des rivets trop " légers " la partie mâle trop courte est à peine sertie.



Pour assurer une meilleure tenue des parties en plus du rivetage du marteau, nous déposons une goutte de cyanocrylate dans la partie femelle.



Un rivet ( oeillet, crochet, pression, etc...) ne devant jamais normalement être posé au marteau, ce qui marque et abîme irrémédiablement sa tête, mais à la machine dans ces cas particuliers nous utilisons la matrice au marteau pour un travail parfait.



Une vue des quatre rivets posés d'un côté,



De l'autre.




Nous recollons la doublure,



L'éclair, à l'aide de ces petites pinces merveilleuses qui nous servent à tout en préparation pour une bonne tenue le temps du séchage d'un côté,



De l'autre.




maintenant au tour du bord à cheval




Qui sera martelé après sa bonne mise en place, son temps de séchage.



Passage à la machine à coudre. Au bon fil, dessus dessous, grosseur, coloris. Bons réglages de tension, de longueur de point.
Recoudre pour tous ces travaux dans les points, les anciens trous est impératif.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/recoudre-dans-les-points-blacke-petits.html 



Après avoir couper au ciseau les bouts de fils qui dépassent, nous les brûlons au briquet.





Nous enlevons la colle avec un morceau de crêpe.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2011/09/comment-enlever-la-colle.html




A ce stade nous martelons à nouveau l'ensemble du travail.





Pour une meilleure esthétique, nous passons un coup de déforme au pinceau sur les endroits qui le nécessitent.
Le bagage très sollicité ne reçoit pas l'entretient suffisant.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/10/la-deforme-traditionnelle-du-cordonnier.html






Ne reste plus que la livraison au client nous l'espérons sa satisfaction, notre principal soucis notre récompense.



Très amicalement,
Tictac


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