dimanche 8 novembre 2009

Le " crêpe véritable " posologie et mode d'administration



chaussures montées en crêpe véritable, dans sa fabrication de montage traditionnelle, une épaisseur collée et cousue en petits points ici sur un procédé de montage sandalette,
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/10/autre-montage-le-sandalette.html
 la deuxième soudée par elle même par verrage.





Un morceau de crêpe véritable.

Les amateurs de chaussures qui exigent pour la protection de leurs chaussures des patins topy top sem dit " crêpe " n'en ont certainement pour la majorité, jamais vu. Ce sont bien souvent des caoutchoucs à l'apparence ondulée et granulée de ce matériau naturel, aux noms évocateurs de crêpex, crépina, etc...
Le crêpe est obtenu par des saignées comme pour la résine des pins, faites dans des arbres de plus de 30 mètres de haut, en milieu naturel l'amazonie, le viet-nam, et dans les îles de malaisie.

Le latex récolté s'appelle cytoplasme qui contient 25 à 40% de particules de caoutchouc en suspension, c'est maintenant la seule source de récolte de caoutchouc naturelle produits irremplaçables pour l'industrie des pneumatiques, des préservatifs et des gants en latex, etc...
A savoir que les fabrications modernes de pneumatiques n'utilise plus que 5% de caoutchouc naturel, pour 15% de caoutchouc syntétique, les 80% restant se partagent en agents chimiques, renforts métalliques etc...
Ce latex naturel se solidifie, se coagule, et caille comme du lait, très rapidement, il est recueillit dans des récipients et forme des feuilles qui après cylindrage, deviennent des plaques de crêpe.
Le nombre de feuilles cylindrées, correspond à l'épaisseur des plaques fournie par l'industrie aux demandes des utilisateurs.

La vulcanisation invention ou ... trouvaille? consiste à mélanger du crêpe broyé, mastiqué, écrasé et des produits à base de souffre et à faire agir ( le plus souvent la chaleur ), pendant un temps fixé à une température convenablement choisie, le latex devenu caoutchouc par cette vulcanisation, est alors rendu commercial, vendable, et employable. Ce sujet étant complexe, il existe bien entendu d'autres manières de vulcanisation.

Ce même crêpe dissout dans certains produits, l'essence légère de pétrole, le benzol, le toluène, le trichloréthylène, ainsi traité devient de la dissolution de caoutchouc.
La toxicité de ces produits, avec les nouvelles réglementations, font que la dissolution est faite avec l'essence légère de pétrole, et pour les colles de qualité supérieures avec du trichloréthylène.
Cette colle " souple "était très employée par nous avant pour beaucoup de " petits " travaux, la préparation des glissoires avant la couture, les premières peaux de propreté, etc... elle n'est pratiquement plus utilisée par les cordonniers, au bénéfice de la colle néoprène, qui nous sert maintenant à pratiquement tous les travaux.
Les différentes colles mériteraient un article à elles seules, tant ce sujets est vaste, compliqué, et important.




A une époque ou beaucoup de souliers voyaient leurs semelles d'usure en cuir, le crêpe se rencontrait en quantité non négligeable dans les fabrications. Si maintenant elles sont principalement en procédé de montage sandalette, clarkes, kickers, etc...ont les rencontraient avant dans tous les autres procédés, goodyear, norvégien, dehors en dedans, etc...
Le mariage du crêpe se fait normalement, et idéalement avec lui même, pour cela une première épaisseur est collée et cousue en petits points, blake, pour la réception de la deuxième soudée à " chaud " par verrage au banc de finissage, sans colle par contact. La couture du petit point s'encastre assez facilement dans ce matériau relativement souple, et le verrage ne pose pas trop de problème, il faut quand même y faire très attention et ne pas couper les fils.
On " peut " et bien évidemment " avec ce genre de verbe " tout devient possible, et les fabricants dans leurs productions modernes ne s'en privent pas , le coller sur du cuir, du caoutchouc, et même la peausserie des tiges, etc...avec tous les problèmes de décollements que l'ont peut supposer, le mariage le meilleur pour moi en faisant abstraction de la réparation traditionnelle, est avec c'est amusant, les caoutchoucs qui se veulent de par leurs appellations du crêpe, les crépex, crêpina, etc...








Il se vends en plaques de différentes épaisseurs :
De 1mm pour les fabrications les camouflages et les tricheries de certaines chaussures particulièrement de femmes compensées, mais aussi d'homme, en recouvrage.
Il lui arrive aussi de cracher dessus, sans tenir compte de ce manquement à l'hygiène.

De 2mm, 3mm pour la première épaisseur collée et cousue en petits points.

De 4mm, 5mm, et 6mm, pour les semelles d'usure, les sous bouts, les bonbouts. Ils sont tous soudés de la même manière par verrage.

Sa coupe :
Dans l'atelier de cordonnerie ancien se trouve en permanence un bac rempli d'eau pour le trempage des cuirs, cela n'existe plus aujourd'hui. Le cordonnier s'en sert pour tremper son tranchet pour la découpe des caoutchoucs, mais particulièrement du crêpe.

La finition :
Elle se fait à l'envers des autres matériaux, en remontant, sur la bande sans fin, pour éviter l'agglomération et le collage des particules constamment produites par le verrage et " auto collantes " il faut lisser avec le pouce mouillé les lisses et les talons, les anciens crachaient allègrement sur les souliers, manière assez peu hygiénique pour nos cordonniers modernes civilisés. Il faut impérativement un ciseau, pour couper les particules en angle de la semelle d'usure et des lisses, nécessaire pour un fini parfait.
Je ne sais pas si les cordonniers modernes font beaucoup de ressemelages en crêpe et si la réparation leur est connue et facile pour eux.
Nous le faisions régulièrement plusieurs fois par jour, et c'était devenu pour nous un jeu d'enfant. Le banc de finissage récoltait en quantité ces particules qui s'entrecollaient elles même dans tous les réceptacles d'aspiration du banc, des rouleaux d'abrasifs, " dans les sacs en toiles pour ceux qui en possédaient, et dans les tuyauteries en fer en sorties sur les trottoirs, la législation moderne s'accommoderait mal aujourd'hui de ces procédés.
je parle de rouleaux de verrage, qui étaient fendus et s'ouvraient pour la tenue du papier de verrage, les bandes sans fin n'existaient, pas avec leurs finissions régulières sans à coup, sans chauffe et brûlage des matières, pour la finition merveilleuse de nos jours, qui était très souvent faite à la main, à la râpe, et au verre.
Régulièrement les artisans enlevaient les sacs pour les bancs qui en étaient pourvus, et mettait le feu aux particules, seul moyens de s'en débarrasser aux endroits inaccessibles, je vous épargne les odeurs et la fumée.
A cette époque les bancs de finissage simples et réduits à la plus simple construction, s'accommodaient parfaitement de ce mauvais traitement, il serait parfaitement impossible dans nos ateliers, et avec les bancs modernes de maintenant, complexes, avec des compartimentages, de nombreux moteurs électriques, des parties fragiles, de procédé de la même façon aujourd'hui. Le côté amusant du crêpe et de sa particularité, les jeunes apprentis que nous étions récupéraient en roulant les particules et s'en faisaient des ballons énormes, lourds, sans rebondi, et dangereux, nous avions parfois peu de façon pour nous amuser, c'en était une surtout en atelier, lorsque le maître d'apprentissage avait le dos tourné.

Ses avantages :
matériau naturel il est silencieux, doux, et amortit la marche, relativement léger pour des souliers en cousu baraquette, aux épaisseurs importantes. j'en oublie peut être mais je n'en vois pas d'autres.

Ses inconvénients :
Si j'ai dit qu'il était silencieux, il peut malheureusement être très bruyant selon le revêtement, certaines professions sont obligées de s'en priver, mécanicien etc... car il est sensible et se désagrège avec certains produits, hydrocarbure, à certains solvants ou dissolvants, acétone etc... Remplace les patins à glace ou à roulettes, selon les revêtements, dalles de marbre ou de ville, et les intempéries.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/06/ces-chaussures-qui-font-du-bruit.html

Au poste de finissage et pour la livraison :
Le crêpe n'est pas sensible à la déforme qui glisse sur lui sans tenue et il est livré tel quel ou ciré, ou passé à la déforme incolore pour un effet plus esthétique, seule la teinture arrive à tenir sur lui, sa couleur est blanche il jaunit au vieillissement et à la lumière, durcit au froid et se ramollit à la chaleur.

Maintenant :
Sa principale et presque unique utilisation mais c'est depuis toujours, enlever la colle sur tous les supports, ainsi que les taches, nettoie et redresse les daims, les veaux velours, les nubucks, et les strecths.
Dès qu'un problème survient sur une tige de soulier, le cordonnier avec un morceau de crêpe essaie en premier ce moyen simple avant tous autres choses plus agressives, c'est du moins ce que je fais.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2011/09/comment-enlever-la-colle.html

Beaucoup d'artisans les Menuisiers ... avaient connaissances de cette propriété et particularité venaient nous en chercher régulièrement.
Je pense en avoir fait un tour assez complet, j'ai dû en oublier, qu'on veuille bien me pardonner.

Très amicalement,
Tictac

samedi 7 novembre 2009

Réparation d'un sac aux " coins " usés.




Avec les poignées qui souffrent de la transpiration, du poids dû au contenu et du pliement lors du rangement, les coins du sac sont les autres endroits les plus importants d'usure, frottements dûs à l'emplacement et leurs protubérances, lors de l'utilisation et des déplacements et de la pose au repos même en tenant compte pour certains de leurs pieds de sac.


Les remèdes : l'entretien préventif du sac par le passage de produits appropriés, qui vont nourrir les fibres du cuir et protéger la fleur, particulièrement aux angles et sur le jonc passepoilé, pratiquement toujours présent et fait d'une âme en plastique, d'un ressort métallique recouvert de peausserie. La vision de ce plastique de ce métal apparent qui ressort aux coins sur de la bagagerie de haut luxe, est du plus désagréable effet esthétique.
Il est également possible de remédier de deux façons par des pièces à cet inconvénient. Mais faire le plus possible attention lors des déplacements à le frotter le moins possible aux choses et aux personnes, et le poser avec délicatesse.


                                                 





                                                   

Pour le sac et ses poignées, le rangement devra se faire sac suspendu par ses poignées et " bourré " de papier et non posé, ce qui provoque les deux inconvénients en même temps.
Les sacs restent parfois de longs mois dans ces mauvaises positions pour les poignées ce qui les coupent et leurs donnent des mauvais " plis " Ne pas les mettre côte à côte dans le cas de cuirs bookbindés qui se collent et se décolorent d'une manière irrémédiable. Ne pas les ranger dans des sacs en papier, l'imprimerie déteint également, les mettre dans des pochons en tissus comme les souliers.

La réparation ensuite est le seul remède, pratiquement une seule manière, celle décrite dans le sujet, une autre est possible, retourné le sac et faire une couture du même nom, couper le surplus de peausserie comportant les endroits usés et remettre le sac dans le bon sens.
c'est un peu de la torture pour le jonc supprimé, le volume du sac très réduit, l'esthétique sabordée.
Avec un montage différent sur certaines fabrication, cette solution est possible, la réparation est beaucoup plus facile elle comporte le seul inconvénient d'une légère réduction en hauteur , mais ce n'est pas une hérésie, puisque c'est une conception d'origine, elle ne dérange en rien.


La première photo nous montre une vue de l'usure, et du " passepoil " elle est la même aux quatre coins.




Choisir avec le client la peausserie la plus appropriée possible en, couleur, souplesse, grain, épaisseur et esthétique pour la propriétaire.








Après avoir défini le diamètre des pièces, avec un objet ou un compas, tracer au stylo argent les morceaux.




Les découper aux ciseaux.





Les couper pour pouvoir en faire des chapeaux et amincir la partie de jonction, chair et fleur.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2012/02/parer-refendre-amincir-biseauter-les.html




les encoller et les coller pour en faire des dômes




Coudre la jonction de la pièce à la machine à coudre.




Les taper.



Encoller les coins avec générosité, pour que la colle se re dépose parfaitement sur les angles du sac pour une tenue parfaite sans débordement.



Encoller le sac en faisant attention de mettre peu de colle, c'est la pièce qui fera le nécessaire.




On positionne les coins, immédiatement sans aucun temps de séchage.





En faisant attention de mettre les coutures dans la même position.




Les coutures sont faites à la machine à coudre, ce n'est souvent pas le plus facile, les sur épaisseurs du passepoil, de la doublure qui doit être cousue sans faire de plis etc...





Dans tous ces exemples avec liseret, les doublures sont cousues avec ce dernier en retourné, il est pratiquement impossible et il est déconseiller de la découdre. Pour tous les montages qui le permettent, il est bien entendu qu'il faut la découdre impérativement, pour la recoudre le travail effectué.





Les coutures finies, les taper avec amour et gentillesse, un mauvais coup de marteau coupe irrémédiablement la trame.






Passer un peu de déforme au pinceau ou pas, la tranche de la peausserie, avait été fait au préalable.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/10/la-deforme-traditionnelle-du-cordonnier.html






Une vue des pièces le travail terminé. Le temps fera son oeuvre pour homogénéifié l'ensemble et sur un travail fait correctement, personne ne sera choqué, car certaines fabrications sont faites ainsi d'origine.





En espérant la satisfaction de la cliente, notre unique but.

très amicalement,
Tictac

vendredi 6 novembre 2009

Autre montage le sandalette......stitch-down, veldeschon, sandalette, kneip, cousu sandalette.

Selon les appellations, les pays, les langues, après la première guerre mondiale, ce procédé de montage s'est répandu pour le marché des enfants et des cadets plus particulièrement, et nous vient des U.S.A.

En dehors du montage goodyear, le plus prisé par les amateurs, parmis tous les autres moins " nobles " le montage sandalette, beaucoup plus simple et moins onéreux à fabriquer, on le rencontre relativement peu souvent.

Dans tous les procédés de montages goodyear, mocassins dehors en dedans, goodblake, chevillé bois, cousu retourné, california, norvégien etc... la tige se retourne vers l'intérieur sur la première de montage, alors que dans le sandalette, elle se retourne vers l'extérieur, sauf avec le norvégien ou les deux façons sont utilisées, j'en ai d'ailleurs parler dans le sujet " norvégien ou sandalette "
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/09/norvegien-ou-sandalette.html
attention quand même aux procédés mocassin, cousu retourné, california, qui ne comportent qu'une des caractéristiques, la tige, mais sans première de montage, parfois les deux quand même pour le mocassin, je suis désolé !

pour les doubles, les premières de montages, les premières peaux de propreté qui parfois servent de soutien et font office de première de montage au procédé, les doubles ou intercalaires, il faut savoir et faire la différence entre ce que veut l'éthique, ce qu'imposent certains montages, ce que commandent d'autres, et le désir et les délires des artisans et des clients, tout est possible !.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2010/12/la-double-dite-double-anglaise-dans-le.html

Certains citent le procédé de montage sandalette, à simple ou à double couture :

la première :
tige et double ou première de montage cousues en petits points.

la deuxième :
Tige, première de montage semelle d'usure, j'en ai aussi parler dans le même sujet, avec pour ce que certains appellent trépointe, une bande cuir posée sur la tige et cousue en même temps en petits points qui solidifie la tige prise en sandwich.

D'autres, avec première de montage ou sans :
Ils font donc abstraction de la première de montage c'est la semelle d'usure qui en fait office cousue en petits points, tige et semelle d'usure.
personnellement je n'ai jamais fait de procédé de montage sandalette sans double, et à deux coutures, jamais vu non plus.

On retrouve ce montage comme son nom l'indique dans les sandalettes, mais pas dans toutes, j'en ai parler dans " La sandale artisanale ou la sandale gréco-romaine "
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/boujour-depuis-longtemps-sous-des.html
plus prêt de nous dans les chaussures de marque Kickers, clarcks avec deux particularités, le procédé de montage, et la fabrication crêpe véritable, en deux épaisseurs, comme le veut l'éthique dans la cordonnerie, une épaisseur collée et cousue en petit points sur la double, l'autre soudée mais sans colle par elle même par verrage au banc de finissage seulement.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/11/le-crepe-veritable-posologie-et-mode.html
A noter la particularité du crêpe qui au finissage se verre à rebrousse poils, sinon le cordonnier est bien ennuyé pour se débarrasser des particules.
d'autres fabrications utilisent bien évidemment ce procédé, mais peu.

Les avantages : montage simple, facile, économique, fiable, une grande souplesse, une protection de la tige par son débordant, mais pas plus que le, goodyear, le norvégien, le goodblake, s'accommode mieux de souliers un peu trop petits que les autres procédés.

Inconvénients : Pour moi déformation rapide, moins de tenue du pied, d'autant plus que beaucoup d'enfants sont chaussés ainsi.
En cas de fermeture à  glissière, l'obligation de découdre la couture petit point pour pouvoir glisser la fermeture entre la doublure et la tige tournées vers l'extérieur, pour un remontage à l'identique.



Comme toujours, j'ai du en oublier, me tromper, cela m'arrive souvent, qu'on veille me pardonner.
Très amicalement,
Tictac le besogneux

mercredi 4 novembre 2009

Pour la longévité des fermetures à glissière " éclair " en général.






Bonjour,

le changement des fermetures à glissières ou leurs réparations, les mises à la mesure, transformations et modifications, représentent dans ces périodes hivernales, une part importante de nos réparations.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2010/12/comment-diminuer-et-couper-une.html

Ce qui est valable pour les souliers l'est également pour les vêtements.
Ces réparations relativement importantes en travail, et par conséquent en coût, lorsqu'elles sont nécessaires, ne doivent pas poser de regrets à l'utilisateur, par contre lorsqu'elles pourraient être évitées ou réduites en nombre, par des conseils d'entretiens ou d'utilisations c'est bien dommage et ce, pour tous les domaines.
En parlant de réparations, j'évoque le changement de la fermeture, à savoir qu'il est souvent possible de les réparer, c'est une autre histoire, et un problème de conscience du cordonnier.

Pour moi le rôle de l'artisan n'est pas d'effectuer des réparations importantes, coûteuses, parfois sans nécessité ou avec une ampleur hors normes, j'assiste à des remontages entiers, alors qu'un ressemelage suffirait largement, au moins pour le client, mais peut être pas pour certains cordonniers.
Il est là au contraire avant toutes choses pour conseiller dans l'entretien et les préventions, justement afin éviter ces grosses réparations.
Il faut savoir qu'un artisan qui exécute, c'est le cas de de le dire un travail qui n'a pas lieu d'être fait, c'est tout simplement comme prendre le porte monnaie dans la poche d'une personne, cela porte un nom, cela s'appelle du vol.
je vois souvent certains de mes clients, suivre mes conseils, ceux qui acceptent de " jouer le jeu ", systématiquement avec leurs souliers neuf, venir à l'atelier pour savoir si il faut faire quelque chose en protection immédiate, plutôt qu'attendre, et venir avec des chaussures à réparer.

Les fermetures à glissières subissent les méfaits des intempéries, et du beau temps quand ils sont pour des vêtements et des bottes d'été, pluie, soleil, poussières, neige, etc...j'en vois certaines en état de fonctionnement, mais irrémédiablement grippées.
Chacun a ses trucs et ses remèdes , même les vieilles bonnes femmes, je n'en suis pas une mais j'ai les miens, ou du moins le mien principalement.

Il y a les huiles, les produits graisseux, avec tous leurs inconvénients, de taches, en particulier sur certaines peausseries claires, en daim et coloris fragiles, il faut les proscrire, les remèdes, on m'a dit ...je ne les connais pas, on parle de savon, de bougie etc.
Il faut savoir que les huiles, suif, graisse, dégrippant,  savon, etc...que passe l'utilisateur pensant améliorer le glissement, le frottement du chariot sur les mailles, à pour premier effet irrémédiable, de ramollir, d'assouplir, d'altérer la trame. Alors qu'elle doit être saine, rigide, dure, pour la meilleure tenue des mailles serties sur ce support.
Les graisses sont nécessaire aux cuir, mais à d'autres phases en préparation.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/11/le-tannage-les-procedes-de-preparation.html 

Le risque est que les mailles bougeant sur leur bases, deux s'intercalent, s'insèrent, au lieu d'une seule, détériorant la fermeture à glissière.
Elle s'ouvre alors à cet endroit à la remontée du chariot pour la fermeture, derrière lui.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/09/creme-cirage-lait-creme-essentielle.html 






On peut voir sur cette photo deux mailles au lieu d'une seule qui s'intercalent. 






Avec le risque d' en arriver là.

La meilleure solution pour moi, avec son unique inconvénient la salissure, c'est le " graphite "il est utilisé dans la serrurerie, pour la lubrification, mais dans beaucoup d'autres secteurs, comme des huiles par exemple, je l'utilise moi en " truc " pour plein de choses incroyables, avec la soufflette, et le sèche cheveux.

Ce produit a un pouvoir lubrifiant incroyable, je me rappelle un stagiaire, à la vue de cette burette particulière, curieux, l'avait pressée et répandu sans s'en rendre compte un nuage de cette poussière très fine , ce graphite dans l'atelier, nous avons été obligé de nettoyer, tenir debout devenait une prouesse.
Pour l'entretien, passer une ligne de graphite, sur l'éclair fermée, la faire fonctionner jusqu' à la perfection, puis à l'aide de la soufflette, enlever tout le produit, pour qu'il n'en reste plus de manière à ne pas salir, l'effet souhaité est quand même obtenu.
Si le graphite se dépose sur le cuir, tant que vous ne le toucher pas, la soufflette l'enlèvera toujours sans dommage.

Ces fermetures cassent ou s'abîment pour les vêtements, principalement à l'introduction du coté qui ne possède pas le chariot dans ce dernier, il faut l'introduire parfaitement, comme beaucoup d'autres de choses d'ailleurs, jusqu'au bout. Sinon il y arrachement de la partie métallique avant les mailles pour l'introduction.

Pour les bottes le problème se pose pratiquement toujours à la jonction du fourreau et de l'empeigne, à la couture à l'emplacement de la cheville ou se produit l'affaissement du fourreau, ce que démontre bien la photo.
Cela parait tellement simple et évident pour le professionnel, par contre certainement pas pour l'utilisateur, au vu du nombres des réparations en atelier.
la solution simple est de chausser les bottes, puis de tirer sur le haut du fourreau, monter le chariot sur une fermeture à glissière parfaitement tendue, et vous n'aurez pratiquement plus de glissières à donner en réparation à votre cordonnier, du moins presque plus. Alors que les éclairs sont presque toujours fermées avachies, parfois même d'une seule main.
J'ai vu une cliente à l'essai d'un trois quart, à la réparation particulièrement difficile, avec une éclair très solide, la casser sous mes yeux, mal encliquetée, à la première fermeture.

Avec la première précaution décrite pour les vêtements, la deuxième attention est à prescrire également pour les habits .

j'espère que ce petit sujet simple que je ne pensais pas écrire, vous apportera, de la satisfaction, que mon exposé n'a pas été trop long pour quelque chose d'aussi simple, il est valable pour tout vêtement, ameublement, sellerie, chaussures, les accessoires de moto etc...

Très amicalement,
Tictac

Crème, cirage, lait, Crème essentielle, incolore, neutre, et...graisse.





http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2012/01/entretien-linterieur-des-chaussures.html
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2011/01/de-lentretient-en-general-de-la.html
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/09/daim-veau-velour-nubuck-entretien-trucs.html

Bonjour,

J'emploie toujours le terme cirer, toujours la même rengaine, à l'époque c'était l'expression consacrée, car nous n'employions que des cirages, les crèmes modernes et de qualité que nous connaissons maintenant n'existaient pas.
Remettons les choses en place, les cirages et même les crèmes existent depuis longtemps, je possède un ouvrages des années 1900 sur les cirages, les crèmes, les graisses, les apprêts, les apprêts imperméabilisant déjà, avec des recettes de préparations d'années bien antérieures à 1900.



L'expression de crémer lorsqu'on utilise de la crème est la bonne, pourtant cela me semble toujours bizarre et inapproprié.

Toutes les marques grandes et petites ont à leurs catalogues les incolores en plus de leurs gamme de coloris classique et ce que l'on appelle " les coloris mode ", car bien souvent ils ne durent qu'une année. Par contre les chaussures heureusement elles, durent bien plus longtemps et parfois le propriétaire a bien du mal pour retrouver la teinte disparue des catalogues définitivement. Elles proposent donc ces produits incolores neutres, que ce soit des crèmes, crèmes essentielles, des cirages, des laits, tous les autres ...et pour finir la graisse .

Faisons d'abord bien la différence car la confusion existe entre les produits neutres, incolore, et ceux qui sont blanc, l'entretien des cuirs et des toiles, des tissus.
Les crèmes qu'elles soient blanches ou incolores, sont réservées aux cuirs et aux peausseries, les produits liquides blancs avec applicateurs, aux toiles. 
A une époque n'existaient que ceux liquides pour l'entretien de tous, avec ces inconvénients pour les peausseries, d'assèchement, encrassements, cassures, esthétiques, etc...

Pour les meilleurs soins du cuir, et pour conserver son aspect d'origine, la solution la meilleure est de crémer dans la couleur, la nuance la plus approchante, toujours un ton plus soutenu, qu'un ton plus clair.
Faisons tout de suite un tour rapide pour les coutures esthétiquement de coloris différent. On peut préalablement les passer à l'incolore qui les ' nourrira ' pour leur meilleure longévité, les protégera de la crème de couleur de son passage qui les évitera au maximum.

Le sujet étant consacré aux incolores, les crèmes de couleur sont citées pour indiquer la meilleure façon d'entretenir les cuirs, les cirages sont absents, ils servent aux glaçages et aux patines,
c'est un autre sujet et de toutes manières, il rentre dans le cadre des fantaisies, et non dans l'obligation de l'entretien, toujours la même histoire les goûts et couleurs ce qui ne se discutent jamais, mais il ne ne rentre pas dans mes goûts personnels, il y a pour moi des supports bien plus intéressants pour les créations artistiques et les oeuvres d'art que les chaussures, portées chaque jour pour la protections de nos pieds.

La préparations à ces techniques nécessite soit disant des pratiques avec des produits, acétone, eau de javel, tampons abrasifs, etc... en totale contradiction pour moi à la bonne intégrité du cuir.
Ne pas comparer certaines de ces pratiques, obligatoires dans la préparation à la teinture, opération différente et souvent unique dans la vie de la chaussure, par rapport à une fantaisie.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2013/11/la-preparation-la-teinture.html

D'ailleurs le temps, l'entretien journalier approprié donne au souliers comme à certains meubles, une patine naturelle du plus bel effet.
il peut être intéressant de diversifier et d'alterner le passage des coloris clairs et foncés, dans le cas de nuances variées, sur le même support. L'utilisation de l'incolore ou de l'imperméabilisant est d'ailleurs obligé, en cas de chaussures tressées de beaucoup de coloris mélangés.
Ne pas oublier le rôle de l'imperméabilisant, très utile dans bien des cas sans ce défaut mais aussi cette qualité, de nettoyage.

Les vendeurs bien souvent ne sachant pas et surtout ne voulant pas de problèmes " dans le cas d'ameublement, vêtements, bagageries, selleries " proposent ce que je viens de citer plus haut, les incolores, allant même jusqu'au lait de bébé, heureusement les chausseurs ont eux très souvent des notions plus approfondies en conseils pour l'entretien.
N'oublions pas que si vendeur est un métier, il est souvent galvaudé, aujourd'hui de linge, demain de voiture ou autres.
Ainsi ils ne prennent aucun risque, et évitent les ennuis postérieurs, avec des conseils d'entretien qui pourraient être plus appropriés, mais plus " dangereux " pour qui ne connaît pas son sujet, sur de l 'ameublement valant pour certains plusieurs milliers d'euros.
je n'ai aucun reproches à leur faire bien entendu et reconnais leurs grandes utilités lorsqu'ils sont ce qu'ils doivent être "vendeurs et bons " qu'ils soient de linge, d'automobile ou de toutes autres activités.

Si tous ces produits par ailleurs sont excellents pour nourrir et entretenir le cuir, ils ont tous le même défaut, ils DECOLORENT.

Sachant que les cuirs naturels exposés au soleil foncent, " bronzent " comme la peau humaine irrémédiablement.
Très souvent à l'atelier des souliers de couleurs différentes l'un plus clair ou plus foncé selon la couleur d'origine, ayant fait une exposition en vitrine nous sont apportés.  

Cette particularité est leur première qualité , ce sont bien souvent les meilleurs détachants, dans le cadre de la salissure et même des taches, alors que des produits spécifiques existent, un trait de stylo à bille risque de partir dans les premiers instants avec de l'incolore, particulièrement avec les laits et les crèmes essentielles.

J'ai bien dit salissures plutôt que taches, ou là, des produits spécifiques sont préconisé, terre de sommières, détachant spécial le hussard, savon avel, détachant spécial stylo, etc ...

les inconvénients de gras de sébum seront donc traités différemment. Dès qu'il y a frottement il y a salissure, les sacs, les vêtement l'ameublement seront très favorablement une première fois en cas de problèmes, nettoyer à l'incolore pour ensuite passer à la teinte requise.

je ne vais pas parler ici des teintures, c'est un autre sujet intéressant qui ne relève pas de l'entretien, mais d'un changement radical de couleur et d'esthétique.
Les crèmes de qualité , ont la particularité avant toutes autres actions, même dans la couleur, d'enlever les salissures, les restes de produits couvrants, les surplus antérieurs indésirables avant de redonner la finition et de nourrir les cuirs. Certains ont également une action imperméabilisante, sans pour autant remplacer l'imperméabilisant.

J'ai déjà entendu parler de la graisse pour l'entretien des semelles d'usure des chaussures, c'est à proscrire définitivement pour tous nos cuirs, quels qu'ils soient, et quels qu'en soient les utilités, nous avons maintenant à notre disposition des produits bien meilleurs, la seule utilisation pour moi, rendre supportables le port des rangers et ce ne sera bientôt plus de mise.
La graisse ramollît et avachit les cuirs, empêche toutes possibilités de faire briller et de coller,
" je pense à la pose des patins de protection " à beaucoup d'autres réparations, cela définitivement et irrémédiablement.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/08/patins-elysee-dit-topy.html
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/10/le-patins-topy-top-sem-dit-patin-crepe.html

D'ailleurs selon les procédés de tannage ce qui est nécessaire aux cuirs en produits gras est décidé à ce moment, il sont nourrit avec des huiles, des graisses, même parfois comme certains par exemple le suportlo doublement nourrit à l'huile au moment du tannage, pour des usage bien spécifiques, point n'est nécessaire de faire des ajouts par la suite.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/11/le-tannage-les-procedes-de-preparation.html 

A noter que les graisses avec l'appellation graisse de phoque , ne contiennent plus de graisse animales , interdites par des accords internationaux.

Je ne vais pas clore ce sujet, sans parler des éponges magiques qui font briller sans lustrage, les ingrédients contenus dans ces accessoires empêchent totalement le cuir de respirer et l'assèchent .
J'en ai bien sur comme toujours oublier, mais je pense quand même cet aperçu relativement complet.

Très amicalement,
Tictac

dimanche 1 novembre 2009

De la bonne hauteur des talons femme " aiguille "






Bonjour,

Dans le sujet de la bonne hauteur des talons " homme " 
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/de-la-bonne-hauteur-des-talons.html

les chaussures de femme à talons aiguille ont été évoquées , pourtant les réponses sur les possibilités de modifications de la hauteur en plus comme en moins , étaient axées et dirigées pour les souliers d'homme .

Si bien entendu les spécificités des talons de souliers de femmes correspondent " chaussures de marche de sport etc........." aux souliers d'hommes sous bout, hauteur, surface portante, on se référera aux conseils du sujet pour les talons d'hommes .

Quand je parle de talons aiguille, je pense aux talons uniquement , dont l'appellation laisse supposer la surface portante du bonbout , alors que pour certains puristes , elles correspond au nom d'un modèle de chaussures , des escarpins donc le talon mesure au moins 7 cm , cette hauteur peut aller jusqu'à une quinzaine de cm beaucoup plus des dizaines de cm l'exemple des drag queen , ou la semelle compensée permet ces particularités .

A noter que les chaussures à semelles compensées permettent sur une hauteur maximale de talon , la hauteur en plus quelle quelle soit de la hauteur de compensation de la semelle .

On se sert souvent de cette possibilité pour la rectification et la correction des chaussures orthopédique souvent sur un seul pied , correction en liège recouvrage en peausserie ou airlite , ces deux matériaux légers sont toujours utilisés pour ces corrections .

Il y a beaucoup de confusion dans les appellations pour les chaussures de femmes : Stilleto, Escarpin, Le talon aiguille, Le décolleté, le trotteur, le bottier, etc...

L'usure quand à elle est toujours importante et rapide , il faudrait calculer le poids énorme supporté par un bonbout par rapport à sa surface ridicule , quel que soit la minceur de la Dame .
Cette usure est également différente en fonction du bon bout .

Sa surface :
Son marériau : a tige en plastique, Oscar en acier à pointe séparée, en cuir, en cahoutchouc, en plastique, en vulkolan.

Sa fixation : a tige ou cloué
Le leitmotiv est cependant le même , Il n'est pas de journée, sans que me soit posée la question " peut on baisser mes talons " la cambrure n'est pas bonne? je ne peux plus marcher avec des talons hauts! La raison bien sur est simple, la hauteur importante des chaussures à talons dits aiguille, le confort de marche, et le mari ou le compagnon trop petit.
Les réceptions et les mariages sont souvent à l'origine de ces demandes.

La demande dans le sens inverse étant beaucoup plus rare .
Il est aussi important comme avec les accessoires de la gente masculine pour vous lors de l'achat , de vérifier la portée de vos talons , la chaussure est tenue par les deux extrémités avec une légère tension " comme pour enlever les plis d'aisances " Avoir une vision horizontale ou verticale .

La chaussure portant au point zéro , milieu de la chaussure , malgré la finesse du bonbout femme par rapport à la surface portante de celui d'homme le talon doit être parfaitement à plat . portant en queue de talon uniquement, talon trop haut, portant sur l'arrière du talon uniquement, talon trop bas.

Si c'est une généralité, et un repère, il faut pourtant savoir que l'inverse est cependant possible. La cambrure d'une paire de chaussure ne peut être changée, le cambrion est là pour nous rappellera l'ordre, seule la hauteur des talons est modifiable.

On comprendra facilement qu'enlever ou hausser 5 à 6 mm sur une hauteur de 3 ou 4 cm est une chose, que sur 10 15 cms c'en est une autre, la marge de manoeuvre est beaucoup plus facile et important dans le cadre des talons aiguille.

A noter que baisser est possible, rehausser est impossible, du moins sur les talons d'origine, le cordonnier en accord avec la cliente prévoira le changement des talons, avec tous les problèmes que cela soulève,
Largueur d'emboitage, hauteur, largueur du bonbout, forme, grosseur, finition, couleur, enrobage lamelles de cuir ou recouvrage en peausserie.

Si on peut normalement ajouter ou enlever 5 à 6 mm sur la hauteur sans problèmes notoires pour les souliers d'hommes, cela va tranquillement de 10 mm voir 12 mm.
nous sommes parfois déconcertés de voir en faisant le travail, la hauteur importante que l'on peut enlever.
On peut le savoir avant le travail, par la petite méthode énoncée plus haut, on en à déjà une bonne idée; seul le cordonnier au moment de la réalisation sait et voit jusqu'où il peut aller.

A noter, je l'ai déjà évoqué, que cette nouvelle tendance sur les fabrications modernes, la portée en bascule arrière, qui pour la bonne conception de la chaussure est considérée comme trop basse pour un professionnel, n'est pas de mise avec les chaussure à talons aiguille, la portée doit être au point zéro, au milieu de la semelles d'usure .
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/12/petits-conseils-et-verifications-avant.html

Très amicalement,
Tictac

Daim, veau velour, nubuck, entretien, trucs.







Bonjour,

Dans ma formulation, j'emploie toujours l'appellation daim, c'est une vieille réminiscence de mon apprentissage et de ma formation ou les chaussures à cette époque étaient fabriquées en daim véritable, alors que cette peausserie n'est plus utilisée, c'est maintenant du, veau velours, nubuck, etc...
A savoir que les daims et leurs familles, tout comme les cuirs lisses se teignent, mais beaucoup plus facilement bien souvent, sans cette préparation difficile de la teinture " le décapage "indispensable pour les cuirs dont la fleur est en finition lisse ou grainée etc...
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2013/11/la-preparation-la-teinture.html

veau velours : peausserie tannée au chrome et utilisée coté chair.
nubuck : peausserie tannée au chrome poncée et utilisée coté fleur.

Strecth : 
Attention à ces micro fibres synthétiques, légèrement élastiques, avec un aspect, daim extraordinaire, il faut bien faire attention à ne pas les confondre, pour eux, des produits bien spécifiques sont préconisés autres que ceux conseillés pour les daims.

Le veaux velours, les nubucks :
Sont d'entretien plus difficiles, et de longévité moins importante que les cuirs lisses, à l'inverse, à l'époque les daims véritables étaient d'une solidité, et d'une durée de vie incomparable.
Si je parle de longévité moindre, c'est surtout dû en fait du manque de connaissance de l'entretien en général
en général, des fabulations, et par conséquence du manque d'entretien tout court et des problèmes ainsi qui en découlent.
Cette finition faite par ponçage en industrie, enlève la fleur, ( agression de la couche protectrice ) amène une diminution de la peausserie en épaisseur, même si elle est légère, elle est préjudiciable aussi à la longévité.

Les produits et accessoires d'entretien, sont pour certains, gomme, brosses, imperméabilisant toujours valables quel que soit le support, chaussures, vêtements, bagagerie, maroquinerie, sellerie, ameublement etc...

Les autres, bombes à daim, bombes de teinture, peuvent être utilisés également pour tout , mais avec une seule condition à respecter, la couleur.

Les produits : Ils sont aux catalogues de toutes les grandes marques, certains bons, d'autres moins, quelques uns mauvais, sont bien évidemment fortement déconseillés.

les bombes, ( Spray ) les vaporisateurs :
Ces derniers sont de plus en plus fabriqués et proposés à la clientèle, pour tous les problèmes d'écologie, que nous connaissons tous maintenant.
D'un nombre important de coloris, noir, marron, moyen, foncé,beige, taupe, bleu marine, bleu ciel, violet, rouge, vert, gris, foncé, clair, bordeaux, etc... presque tous les coloris sont disponibles, un grand manque à ma connaissance " le blanc " cependant la gamme est moins importante que celle des bombes de teinture, 64 nuances au catalogue d'un des meilleurs fabricants.

Comme avec tous les produits d'entretien, toujours aller vers le coloris un peu plus foncé, qu'un peu plus clair, à fortiori pour les bombes à daim, au pouvoir couvrant beaucoup moins important que les bombes de teintures.

Les bombes imperméabilisantes :
Elles sont un peu comme les crèmes incolores, elles permettent l'entretien de tous les articles en daim, de toutes les couleurs, des mariages de coloris, des peausseries très délicates, et de tous les supports, tissus, parapluies, cuirs dans tous les domaines, chaussures, vêtements, sellerie, bagagerien maroquinerie etc...
Il est amusant de constater que ces produits incolores, donc sans aucun pouvoir de coloration redonnent pourtant éclats et ravivent les coloris.



J'ai souvent des demandes, comment enlever une imperméabilisation faite des sur des chaussures, et bien sans rien faire, c'est un des inconvénients des imperméabilisants leurs effets qu'ils soient d'utilisation artisanale ou faits en industrie, ne durent pas dans le temps, il faut sans cesse renouveler l'opération.
Priviliègier, les bombes à l'effet immédiat, sans cette attente conseillée d'une vingtaine de minutes, par certains fabricants.
Utiliser celles qui sont au fluor, et déconseiller celles au silicone, car elles sont de deux types, fluorées ou siliconées

Les brosses :
D'un coté avec des poils de nylon durs, de laiton, ou un mariage avec un insert central de laiton, pour redresser le velouté du daim.
De l'autre, en caoutchouc, en crêpe, pour nettoyer et enlever les tâches.



Les gommes :
Elles sont faites pour redresser le velours et pour nettoyer et enlever les taches.
A noter, peu de clients en ont connaissance.



Il existe également des gommes réservées aux cuirs lisses.



Les trucs : lorsque vous marcher le daim récupère une quantité de poussières incroyable, les brosses sont faites pour les éliminer.

La soufflette :
J'ai découvert empiriquement l'incroyable, le merveilleux pour dépoussiérer, la souflette et l'air comprimé, si tout les particuliers ne possède pas à l'atelier un compresseur, les magasins de bricolage vendent je crois des bombes d'air comprimé, mais votre cordonnier, rares sont ceux maintenant qui n'en possèdent pas avec leurs presses, votre garagiste, votre pompiste vous rendra toujours ce petit service.







Le crêpe,
Oui je sais les brosses sont parfois en crêpe, mais demandez à votre cordonnier un morceau de ce matériau miraculeux pour nettoyer, détacher, les daims, mais même les cuirs lisses, enlever la colle, quand une chaussure a un problème, c'est le premier geste de votre cordonnier, les menuisiers connaissent les avantages de ce petit morceau de crêpe, du moins les anciens, il nous était souvent demandé à l'atelier par ces artisans.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/11/le-crepe-veritable-posologie-et-mode.html 



L'imperméabilisant :
Lorsque une tâche se révèle rebelle, j'essaie toujours en dernier recours, l'imperméabilisant, vaporisé sur un chiffon très propre, vous frottez la tache avec amour, pas de problèmes de décoloration ni d'auréole comme avec les détachants spécifiques, dont c'est l'inconvénient majeur. Mais il a pour moi beaucoup d'autres trucs et utilisation.

Constamment je lis ou j'entends que l'utilisation d'imperméabilisant est à proscrire totalement, ces amateurs parlent sans connaissance réelle du sujet et professionnelles. Je l'ai déjà dit devant les affirmations les jugements à l'emporte pièce de certains , c'est moi qui me " sens " très amateur.

Les bombes de teinture
Il arrive ce moment ou malgré une protection, un entretien suivi, la couleur du daim passe, s'éclairci, les produits spécifiques ne suffisent plus, une vaporisation faite à une vingtaine de cm, en passages très subtils, redonne la finition du neuf, elles ont avec leurs pouvoir couvrant incomparables la possibilité de recouvrir des taches que rien d'autre ne pourrait enlever, cette action ne peut être faite que quelques fois dans la vie de la chaussure, mais jamais en entretient journalier, en mettre en trop grande quantité équivaut, à encrasser et durcir le cuir, dans ce cas toujours demander à votre cordonnier, mais c'est un de mes trucs, peut être pas celui des autres.
Si l'utilisation de ces bombes en procédé de teinture en " camouflage et remise à neuf " pour le daim parait simple, autant une utilisation faite avec adresse et connaissance du produit est merveilleuse, autant est peut être déplorable et définitive pour le daim, ce qui se rattrape sans problèmes indéfiniment pour les cuirs lisses, est irrémédiable sur du veau velours.




L'entretient :
Pour des coloris tendres et fragiles, des mariages de coloris, des peausseries fragiles et précieuses, en prévention, de l'imperméabilisant.
gommes , brosses, bombes à daim : en entretien périodique, pour moi d'une périodicité plus importante que pour les cuirs traditionnels lisses ou autres.

Rénovateur :
vendu en pulvérisateur de 1 litre, réservé aux professionnels, il ravive les couleurs des chaussures exposées au soleil ( exposition en vitrine )

L'imperméabilisation :
Si elle peut être faite en prévention et en entretien, elle peut bien sur être faite tout simplement pour son utilisation première imperméabiliser, c'est toujours la dernière action à effectuer, plus ensuite on y touche, plus on altère l'effet imperméabilisant.
Vieux motard j'avais toujours dans la sacoche de la moto une de ces bombe, en cas de coup dur, tout y passait, bottes et jean en même temps. Les motards savent bien que tout a ses limites, des trombes d'eaux sous plusieurs centaines de kilomètres arrivent à mouiller jusqu'aux os, tout bon motard qui se respecte, malgré une protection une combinaison, pourtant appropriée.

Taches :
 Lorsque toutes les préventions, l'entretien, les trucs ne sont pas arrivés à bout de certaines taches, ou tous autres inconvénients, un passage chez le professionnel s'impose, il saura faire ou vous conseiller toujours très utilement.
Lorsqu'on ne peut enlever, parfois il faut couvrir

Pour les cuirs lisses, mais particulièrement les daims, qui décolorent sur les vêtements ou d'autres supports, il existent des bombes anti color, vaporisées, elles stabilisent les teintures.
Ainsi que des bombes de vernis incolore ( teinture )

Ce problème se retrouve très souvent avec les souliers, qui déteignent sur les chaussettes et même sur les pieds. même infime et minime, une sudation est toujours présente même pour les personnes qui sont sensées ne pas transpirer, elle rentre quelquefois en " humeur " avec la teinture, faisant effet de dissolvant, avant le disponibilité de ces bombes anti color, je passais un voile de teinture toujours de composants différents, je résolvais le problème bien souvent de cette manière.
Je pense en avoir fait un tour assez complet, qu'on veuille me pardonner, mes oublis et mes erreurs.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/01/l-entretien-regroupement.html

Très amicalement,
Tictac